Amnesty International a appelé mardi les Etats-Unis et la Grande-Bretagne à s'abstenir de tout transfert d'armes utilisées dans la guerre au Yémen, marquée en près d'un an par de graves violations du droit humanitaire international.
Human Rights Watch (HRW) a lancé un appel similaire, invitant Washington et Londres mais aussi Paris à suspendre leurs ventes d'armes à l'Arabie saoudite jusqu'à ce qu'elle, non seulement, limite ses frappes aériennes illégales au Yémen mais enquête aussi d'une manière crédible sur les violations du droit humanitaire.
La guerre, déclenchée avec l'intervention le 26 mars 2015 au Yémen d'une coalition militaire arabe conduite par l'Arabie saoudite, a fait près de 6.300 morts, pour la moitié des civils, selon l'ONU.
Les États-Unis et la Grande-Bretagne --les plus importants fournisseurs d'armes à l'Arabie saoudite-- et d'autres Etats ont continué à autoriser les transferts d'armes qui ont été utilisées pour commettre et faciliter des violations graves et générer une crise humanitaire d'une ampleur sans précédent, écrit Amnesty International dans un communiqué.
Il est temps pour les dirigeants du monde de cesser de mettre en avant leurs intérêts économiques, ajoute l'organisation de défense des droits de l'Homme, appelant le Conseil de sécurité de l'ONU à imposer un embargo global et total sur les transferts d'armes pour une utilisation au Yémen.