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Norouz et le début du printemps approchent

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le "haft sin" qui réunit les sept symboles de Norouz.

Depuis le 23 février 2009, l’UNESCO a fait de Norouz une journée internationale figurant dans la liste de l’héritage culturel du patrimoine mondial.

Sur son site Internet, il décrit Norouz en ces termes : « Le Novruz, ou Norouz, Nooruz, Navruz, Nauroz, Nevruz, marque le nouvel an et le début du printemps dans une zone géographique très étendue, comprenant, entre autres, l’Azerbaïdjan, l’Inde, l’Iran, le Kirghizistan, le Pakistan, la Turquie et l’Ouzbékistan. Il est fêté chaque 21 mars, date calculée et fixée à l’origine en fonction des études astronomiques. »

Le mot « Norouz » est composé de deux morphèmes : "Now" et "rouz" qui signifient "nouveau" et "jour". Il s’agit du nom attribué à la plus grande fête iranienne. Cette fête coïncide avec le premier jour du printemps (21-22 mars), au moment où le soleil entre dans le signe du bélier, le premier signe du zodiaque.

A propos des origines de cette fête, les chercheurs ont plusieurs avis, qui parfois divergent quelque peu, mais trouvent tous leur origine dans des rites et traditions ancestrales persanes. Selon les traditions iraniennes mythiques et zoroastriennes, Norouz est le jour où Dieu créa l’univers. Il marque la renaissance. C’est également le jour de la création de Gayumarth, le premier roi mythique dans le Shâhnâmeh (Le Livre des Tois) de Ferdowsi, qui fut plus tard assimilé à Adam.

Le Hadji Firouz

Des enfants déguisés en hadji Firouz. (Photo d'archives)

 

Dans les rues, les derniers jours avant le nouvel an, il est aussi possible de rencontrer Hadji Firouz, personnage traditionnel maquillé de noir et vêtu de rouge, muni d’un tambourin qui chante et danse en souhaitant ses bons vœux pour la nouvelle année.

De nos jours, en général, il ne s’agit que d’un musicien de rue, mais il est encore un symbole de l’arrivée de Norouz. Dans les villes, les hommes qui se déguisent en Hadji Firouz passent parmi les voitures devant les feux rouges en dansant et en chantant : Hadji Firouzeh sâli yek rouze ; littéralement : « c’est Hadji Firouz, il ne passe qu’une fois par an ». Les gens leur donnent alors des pièces de monnaie afin de les aider en cette veille de nouvel an.

Le haft sin

Une table du haft sin généreusement garnie et décorée.

 

La tradition principale de Norouz est la disposition des haft sin. Il s’agit de sept éléments dont le nom commence par la lettre "s" ou sin de l’alphabet persan. On les dispose sur une nappe sur la table et ils y restent jusqu’au 13e jour après le nouvel an.

Le plus souvent, on décore la table avec d’autres objets tels que des œufs colorés (symbole de fertilité), des bougies (bonheur), des poissons rouges (vie), ainsi qu’avec le Coran, le Divân de Hâfez ou le Shâhnâmeh et un miroir. Voici quelques objets avec lesquels les Iraniens décorent leur table de haft sin :

sabzeh - germe de blé ou lentille poussant dans un plat (symbole de la renaissance)

sir - ail (symbole de la médecine)

samanou - crème très sucrée faite avec des germes de blé (symbole de l’abondance)

senjed - fruit séché du jujubier (symbole de l’amour)

somâq - baies de sumac (symbole de la couleur du lever du soleil et santé)

sib - pomme (symbole de la beauté et bonne santé)

serkeh - vinaigre (symbole de l’âge et la patience)

sonbol - jacinthe (symbole de l’arrivée du printemps)

sekkeh - pièces de monnaie (symbole de la prospérité et de la fortune)

Pour en savoir plus allez sur le site de la Revue de Téhéran

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV