La fermeture de la route des Balkans est une bonne chose mais selon la chancelière allemande, il ne s'agit pas d'une solution "durable" à la crise migratoire en Europe.
"Il est incontestable que l'Allemagne en profite (...) que cette solution n'est pas durable, on le voit tous les jours aux images provenant de Grèce", a souligné la chancelière devant la presse. La semaine dernière, Mme Merkel avait catégoriquement critiqué la fermeture par les pays concernés de cette route menant les migrants de Grèce vers l'Europe du Nord.
Évoquant les négociations en cours au sein de l'Union européenne et avec la Turquie pour juguler l'afflux de migrants traversant la mer Egée vers la Grèce, Mme Merkel a jugé que "de nombreux pas en avant ont été faits", alors qu'un sommet crucial est prévu les 17 et 18 mars.
"Je suis fermement convaincue que (...) nous avons besoin d'une solution européenne, que cette solution a besoin de temps. Le nombre des réfugiés (arrivant en Allemagne) a clairement baissé, celui des réfugiés arrivant en Grèce aussi, mais (...) une solution durable n'est pas encore là", a-t-elle souligné.
Mme Merkel a par ailleurs souligné qu'elle n'allait pas donner un blanc-seing à la Turquie, alors que son camp conservateur s'inquiète de concessions trop importantes en matière de perspective d'adhésion à l'UE ou de liberté de circulation de visa pour ses citoyens.