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France : manifestation contre l’état d’urgence

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Ils étaient environ 200 à défiler près de la place de la République, le 12 mars 2016, à Paris. ©Ouest-France

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté ce samedi à Paris et dans de grandes villes de province pour réclamer la levée de l'état d'urgence instauré après les attentats de novembre, qu'elles estiment "liberticide", "inefficace" et "rajoutant de la peur à la peur". 

Dans la capitale, sous un grand soleil, entre 1.100 et 1.300 personnes selon la police ont défilé de Saint-Michel au Panthéon, aux cris de "liberté !", "légitime défiance !" ou encore "état d'urgence, état policier !".

Ce rassemblement, à l'appel de plusieurs collectifs ("Nous ne céderons pas", "Stop état d'urgence"), associations (Cimade, Réseau d'éducation sans frontières, Droits devant !...), rejoints par des syndicats comme la CGT et des partis politiques (EELV, PCF...), était le deuxième organisé dans la capitale après celui du 30 janvier. Avec ces mesures, "on donne plus de pouvoir à la police et moins de pouvoir au peuple.

"La France, ce n'est pas ça", déclare Sarah, 18 ans, en première année de faculté à Paris. Pour cette jeune fille, qui a fait une bonne partie de sa scolarité "dans un pays arabo-musulman", l'état d'urgence "rajoute de la peur à la peur" alors que "nous voulons vivre".

L'état d'urgence, décrété après les attentats de novembre, a été prolongé de trois mois fin février, malgré les critiques d'associations et du Défenseur des droits. 

En votant sa prolongation le 16 février, les députés ont fait perdurer un régime d'exception permettant au ministre de l'Intérieur d'assigner à résidence toute personne "dont l'activité est dangereuse pour la sécurité et l'ordre publics" et d'ordonner "des perquisitions à domicile de jour comme de nuit" sans passer par l'autorité judiciaire.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV