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La Syrie et l'Iran condamnés à indemniser les victimes du terrorisme

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les attentats du 11 septembre 2001.(Photo d'archives)

Une nouvelle campagne médiatique contre le régime syrien vient d'être lancée, Riyad et Washington accusant Damas d'implication dans les explosions terroristes produites en 2005 en Jordanie. 

L'annonce intervient deux jours après qu'un tribunal aux Etats Unis eut condamné l'Iran à verser des dizaines de millions de dollars à titre d’indemnité aux familles des victimes du 11 septembre, une décision "ubuesque" dans la mesure où pas un seul iranien n'était impliqué dans ces attaques qui ont, au contraire et selon la version officielle, été commises par des ressortissants saoudiens, égyptiens, jordaniens et libanais ! 

L'axe américano-wahhabite accuse Damas d'avoir commandité les attentats à la bombe qui ont visé trois hôtels à Amman en 2005, attentats qui soit dit en passant, ont été revendiqués par al-Zarkaoui, chef et gourou de la milice qaïdiste "Bilad al Rafedin".  

Mais à quoi rime cette double condamnation? 

La réponse, il faudrait sans doute la chercher du côté du lobby pro-israélien, si actif aux Etats Unis. Depuis la mort du roi Abdallah d'Arabie et l'intronisation de Salmane, ce lobby ne cache plus en effet les liens privilégiés qu'il entretient avec Riyad ainsi qu’avec ses alliés du golfe Persique. A l'heure où ces lignes sont écrites, les contacts israélo-saoudiens se poursuivent au plus haut niveau et ni la presse saoudienne ni celle d'Israël n'en font plus aucun mystère.

Les choses sont allées si loin que les satellites de Riyad au sein du Conseil de Coopération tirent même une extrême fierté de faire étalage de leurs flirts avec Israël et de se dire "partenaires de jure et de facto" de Tel-Aviv face à l'Iran et au Hezbollah" et ce, "dans le cadre d'une normalisation" arabo-sioniste à venir. La question qui se pose dès lors est celle-ci : cette normalisation à venir sera-t-elle à même de changer la donne géostratégique au Moyen-Orient en faveur des parties qui se sentent perdantes ?

En Syrie, l’échec militaire de l’axe wahhabo-ikhwano-américain est une question de temps, l’Armée arabe syrienne, l’Iran et le Hezbollah faisant tomber les bastions terroristes les uns après les autres. Même la trêve arrachée au terme d’un "dur marchandage russo-américain" n’a pas été à même de renverser la tendance, les miliciens takfiristes, d’obédience saoudo-turco-qataris, ayant été trop affaiblis pour pouvoir mettre à profit le répit et partir de bon pied.

L’échec militaire en Syrie s’accompagne de surcroît d’une calamité encore plus grande : la Russie de Poutine est définitivement de retour au Moyen-Orient et en Méditerranée au détriment d’une Turquie dont la place géostratégique se réduit comme peau de chagrin.   

Et que dire d’Israël, qui terrifié à l’idée d’avoir à faire face aux «  S300 » du Hezbollah, guette à ses portes un Hezbollah bien aguerri, lequel sort, au terme de plus de cinq ans de guerre anti-syrienne, aussi fort, aussi solide et organisé qu’une armée régulière.

Israël et ses amis « arabes » broient du noir rien qu’à voir l’Iran, grand gagnant de l’accord de Vienne, investir le devant de la scène moyen-orientale alors qu’eux, relégués au second plan, se limitent à jouer l’éternel et ô combien humiliant rôle de « trouble-fêtes »

A cet état de délabrement géopolitique dans lequel s’ébattent Israël et ses "amis arabes et turcs", ce ne serait sans doute pas le verdict abracadabrant de quelques tribunaux américains, engraissés aux pétrodollars, qui pourrait changer quoi que ce soit… La partie est perdue pour Riyad et Tel-Aviv et cette vérité, même Obama l’aura compris,.... lui, qui dans un entretien récent accordé à un médias allemand accuse, fait extrêmement rare, Riyad d’ »extrémisme ».....

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SOURCE: FRENCH PRESS TV