Le refus du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu de se rendre à Washington serait dû au retard dans les négociations sur le nouveau programme d'aide militaire entre « Israël » et les Etats-Unis, selon une responsable israélienne citée jeudi par Reuters.
Les propos de la Vice-ministre des Affaires étrangères Tzipi Hotovely paraissent être en contradiction avec les déclarations de Netanyahu qui avait affirmé être réticent à l’idée d’être impliqué dans la campagne présidentielle américaine et avait donc décliné l’invitation de la Maison Blanche.
« Une décision a été prise de ne pas rendre visite au président américain tant qu’un accord sur une aide de compensation n’a pas été obtenu », a déclaré Hotovely dans les médias israéliens, liant ainsi l’aide militaire américain au récent accord nucléaire avec l’Iran.« Le Premier ministre veut honorer le président américain lorsqu’il y aura des bonnes nouvelles concernant l’aide militaire américain », a-t-elle ajouté.
Dans le cadre du programme d'aide militaire signé par « Israël » et les États-Unis en 2007, les Américains se sont engagés à donner à « Israël » 30 milliards de dollars (26,6 milliards) sur 10 ans, soit une moyenne de 3 milliards de dollars (2,6 milliards) par an. Or ce programme d'aide militaire expire à la fin de 2018.
A l’issue de la rencontre qui s'est tenue en novembre à la Maison Blanche entre Netanyahu et Obama, les équipes israéliennes et américaines négocient à nouveau pour fixer la subvention annuelle qu'« Israël » doit recevoir jusqu'à la fin 2028.
Les responsables militaires israéliens prévoyaient une hausse spectaculaire de l'aide américaine qui devait atteindre 5 milliards de dollars par an (4,4 milliards d'euros), soit 50 milliards de dollars (44 milliards d'euros) sur dix ans.
Des responsables américains espèrent arriver à un accord avant la fin de la présidence de Barack Obama en janvier 2017 dans la mesure où Obama reste de loin l'un des présidents les plus généreux des Etats Unis envers Israël.