Les forces militaires algériennes ont multiplié les mesures de sécurité tout au long des frontières tuniso-algériennes, à l'issue des attaques terroristes qui ont visé la ville de Ben Guerdane hier.
Une source sécuritaire a révélé au magazine algérien "El Bilad" que les forces sécuritaires des troisième, quatrième et cinquième zones militaires ont multiplié les opérations de ratissage aérien et terrestre et élevé le niveau d'alerte dans les postes frontaliers.
La même source a indiqué que les renforts sécuritaires ont été appelés en prévention de tout incident urgent, et visent à dissuader les terroristes d'entrer au sol algérien et d'empêcher le trafic d'armes en provenance de la Tunisie et de la Libye.
Au moins 54 personnes, dont 36 terroristes et 11 membres des forces de l'ordre ont été tués lundi à la suite d'attaques terroristes à Ben Guerdane, près de la Libye. Selon Tunis, le groupe Daech cherchait à y implanter un "émirat".
Actuellement, des terroristes sont toujours retranchés dans le quartier Jallal, à environ 4 km du centre de Ben Guerdane.
"Des escarmouches sont toujours en cours", selon le spécialiste des mouvements terroristes, qui précise que l'opération pour sécuriser la ville n'est pas terminée.
Au-delà du défi économique et social qu'elle doit relever du fait de la crise qui se profile avec le maintien à un bas niveau du prix du baril du pétrole, l'Algérie doit plus que jamais assurer sur le plan sécuritaire.
Au plan interne bien sûr, mais aussi sur son flanc est. Elle doit en effet empêcher la Libye de devenir un «Libyenistan», selon l'expression du Premier ministre Abdelmalek Sellal, mais elle doit également être vigilante et surveiller le voisin tunisien que les terroristes viennent encore de frapper à Ben Guerdanne.