Le déficit courant de la France s'est creusé d'un milliard d'euro à 1,4 milliard en janvier en raison d'une aggravation du déficit des échanges de biens, a indiqué mardi la Banque de France (BdF).
Au sein du compte financier, les investissements directs français (-7,5 milliards) "reflètent principalement le rachat d'Alcatel-Lucent par Nokia". Les investissements de portefeuille présentent des sorties nettes de 34,6 milliards, essentiellement du fait d'achats de titres étrangers, selon le communiqué.
La France avait enregistré en décembre un déficit de sa balance des transactions courantes de 0,4 milliard d'euros. Les données mensuelles des transactions courantes sont corrigées des variations saisonnières et du nombre de jours ouvrables (CVS-CJO).
La balance des transactions courantes est un bon indicateur de la situation d'une économie par rapport au reste du monde, car elle va au-delà des seuls échanges de biens, déficitaires depuis une dizaine d'années en France.
Elle prend en compte ceux, croissants, de services ainsi que les revenus des investissements et ceux du travail versés entre agents économiques en France et à l'étranger.
Pour schématiser, un pays doté d'un excédent courant, ce qui est par exemple le cas de l'Allemagne, a des créances sur le reste du monde tandis qu'un pays en déficit est lui en situation de débiteur.