De nouveaux affrontements armés ont eu lieu lundi matin très tôt à Ben Guerdane, une région du sud-est de la Tunisie, proche de la frontière libyenne.
Selon la télé publique Wataniya, les affrontements ont débuté à la suite d'une attaque contre un poste de la garde nationale et d'une autre attaque contre une caserne militaire qui se sont au final toutes les deux soldées par un échec.
Des habitants ont rapporté à l'AFP que des échanges de tirs avaient retentis tôt le matin et ont fait état aussi d'une forte présence sécuritaire dans la ville qui a notamment été survolée en continu par des hélicoptères.
Dans un communiqué, le ministère de l'Intérieur a incité les habitants à rester chez eux en mettant un numéro vert à leur disposition.
Une source sécuritaire a affirmé au correspondant de l'AFP à Zarzis, situé à plus de 50 km au nord de Ben Guerdane, qu'au moins quatre civils avaient été gravement blessés. Aucun bilan officiel ne serait actuellement disponible. Les routes menant à Zarzis et Djerba ont été fermées. Le ministère de l'Intérieur a indiqué à l'AFP ne pas être en mesure "de commenter à ce stade" l’incident.
Mercredi dernier, cinq terroristes venus de Libye et qui s’étaient cachés dans une maison ont été tués lors d'une opération menée par des unités de l'armée, de la garde nationale (gendarmerie) et de la police dans Ben Guerdane.
Lors de cette opération, un civil avait également été tué par une balle perdue et un commandant blessé à la tête. Au moins quatre des extrémistes seraient de nationalité tunisienne.
Le Premier ministre, Habib Essid a déclaré alors que l'action des forces de l'ordre avait permis de "déjouer des actions terroristes".
Les autorités tunisiennes ont manifesté à plusieurs reprises leur inquiétude face au climat de chaos régnant en Libye et elles viennent de terminer la construction d'un très long "système d'obstacles" sur leur frontière commune.
Avec AFP
