Les Talibans afghans ont fait part samedi de leur refus de participer aux pourparlers de paix avec Kaboul que le gouvernement afghan et ses partenaires chinois, américains et pakistanais tentent de relancer depuis le début de l'année.
Cette annonce met un coup d'arrêt provisoire aux espoirs de Kaboul de pouvoir négocier directement avec les Talibans. Le gouvernement afghan et ses trois partenaires s'attendaient en effet à une reprise du dialogue début mars au Pakistan, un dialogue suspendu depuis l'été dernier.
Dans un communiqué mis en ligne sur leur site internet, les talibans rejettent les rumeurs selon lesquelles leurs délégués participeront aux prochaines réunions avec la permission du mollah Akhtar Mansour, successeur du mollah Omar à la tête du mouvement.
Tant que l'occupation des forces étrangères n'aura pas pris fin, tant que les Talibans ne seront pas retirés des "listes noires internationales" et les prisonniers libérés, ces négociations vaines et insidieuses ne produiront aucun résultat, assènent-ils.
Des cadres du mouvement taliban avaient déjà formulé ces pré-conditions en janvier à l'issue d'une conférence à Doha, au Qatar.
Un premier round de pourparlers directs entre les Talibans et Kaboul avait eu lieu en juillet dernier au Pakistan, mais une deuxième édition avait été reportée sine die à l'annonce de la mort du mollah Omar.