Zariya, Kadona, Kano, Youla sont des villes nigérianes où sont descendus jeudi des milliers de nigérians pour protester contre le maintien en détention du leader des chiites, Cheikh Zakzaki.
Pour les manifestants qui dénonçaient le meurtre des centaines d'habitants de Zariya le 12 décembre 2015, le maintien de Cheikh et de ses compagnons en prison est "anti constitutionnel".
L Porte-parole de la section "jeunesse" du mouvement que dirige Cheikh Zakzaki a souligne que " les protestations allaient se poursuivre jusqu'à la libération de notre leader".
L'attaque sanglante de l'armée nigériane contre Zariya où Zakzaki participait à une cérémonie de commémoration dédiée aux victimes de Boko Haram a laissé des dizaines de morts. l'armée a accusé par la suite les victimes d'avoir jeté des pierres contre un convoi militaire, accusation discréditée par de nombreux témoignages.
Cheikh Zakzaki est depuis en prison accusé d'avoir "comploté contre le gouvernement et d'avoir cherché à perturbé l'ordre public".
Le 29 février des manifestations similaires ont eu lieu à Abuja, la capitale nigériane. Le front islamique de Nigeria, mouvement créée par Zakzaki réclame sa libération tout en appelant l'armée à "répondre de l'usage gratuit de la force " contre une communauté qui compte tout de même quelques 15 millions membres.
Le 16 décembre dernier, la commission des droites islamiques de Nigeria a affirmé que l'armée nigériane avait enterré les corps des chiites massacrés de Zakiya dans des fosses communs, les jours suivant l'attaque.
Le massacre des chiites nigérians n'a ému que quelques rares organisations de défense des droits de l'homme, le monde occidental dans sa majorité préférant le passer sous silence.