Plus d’un mois après l'annonce officielle de la levée des sanctions anti-iraniennes, l'Iran a du mal à transiter son pétrole vers l'Europe et pour cause : l’Egypte et les émirats arabes du golfe Persique ne laissent pas l’Iran transiter son brut ves l’Europe et le bassin méditerranéen via l’oléoduc qu’ils contrôlaient.
Selon Bloomberg citant les dirigeants de la Compagnie arabe Petroleum Pipelines, qui gèrent l’oléoduc Sumed, cette compagnie examine, actuellement, les clauses d'un accord qui permet la levée des sanctions anti-iraniennes. Ce contrat aurait du entrer en vigueur à partir du mois de janvier.
« La Compagnie arabe Petroleum Pipelines veut s’assurer que l’Iran ait respecté la teneur de l’accord avant qu’elle ne lui permette de transférer son brut via l’oléoduc Sumed », affirme un responsable de cette compagnie, sous le seau de l’anonymat.
La compagnie égyptienne General Petroleum détient 50% d’actions de l’oléoduc Sumed lequel assure la connexion entre le mer Noir et la mer Méditerranée. La Compagnie émiratie International Petroleum Investment détient, elle, 15% d’actions de cet oléoduc alors que trois compagnies koweïtiennes en disposent 15% et le reste 5% appartient à la Compagnie Qatar Petroleum.
L’Iran entend booster son industrie énergétique et confirmer son retour en force sur le marché de l'énergie. Le mois dernier, l’Iran a envoyé sa première cargaison pétrolière à sa clientèle européenne, depuis la levée des sanctions.
Dans le droit file de ses rivalités illogiques et insensés avec l'Iran, l’Arabie saoudite, soutenue par les émirats arabes du golfe Persique, s'est livré à ce que les analystes qualifient de " Hara Kiri énergétique" : une production excessive du pétrole qui a provoqué la chute vertigineuse des cours. Divisé par cinq par rapport à l'an dernier, le prix du baril actuel ne permet pas au royaume wahhabite engagé dans des dépenses militaires de plus en plus larges à rejoindre les bouts.
La politique énergétique saoudienne a plongé l'Opep dans une crise existentielle.