Les écarts de conduite de la Turquie lui ont valu la perte de ses alliés sur la scène internationale.
La diplomatie de la Turquie vis-à-vis de la Syrie a fait que ce pays a rencontré maints problèmes sur la scène internationale. En mettant de côté son vieil allié dans l'unique but d'intervenir militairement en Syrie, elle a entamé des dialogues avec l'Arabie saoudite. Une telle intrusion pourrait entraîner des retombées négatives non seulement sur la Turquie et l'Arabie saoudite mais aussi sur l'ensemble des pays de la région.
La trêve provisoire en Syrie serait une chance pour qu'elle révise sa diplomatie étrangère, diplomatie avec laquelle ne cessent de s'accroître les risques de déclenchement d'une guerre entre les grandes puissances de la région, les attaques terroristes ainsi que le nombre des réfugiés.
Théodore Karasik, un conseiller de haut rang membre de l'Institut Gulf State Analytics, a déclaré :
La Turquie devrait prendre ce problème au sérieux, arrêter son jeu et se conduire en adulte. Elle doit donc se regarder dans un miroir et se demander à quoi mène cette diplomatie. Ce pays pourrait s'éparpiller d'un point de vue religieux et politique et un coup d'Etat n'est pas inconcevable.
Osman Faruk Loğoğlu, le diplomate turc, dans un entretien accordé au journal "Sunday Zaman", est d'avis que la Turquie a tout intérêt à corriger sa politique et de profiter de la chance que la trêve lui offre. Selon lui, elle peut, tout en restant ferme sur sa position vis-à-vis de Bachar el-Assad, permettre au peuple syrien de reprendre en main le destin de son pays.