Le nouveau président de la FIFA pourra-t-il construire sur un champ de ruines ? Voilà l'enjeu du scrutin qui départagera ce vendredi à Zurich Gianni Infantino et le Cheikh Salman, les deux favoris pour succéder à Sepp Blatter, dont le règne s'est achevé par la pire crise de l'institution née en 1904.
La question n'est plus tant de savoir qui de Infantino, juriste Italo-Suisse de 45 ans, n° 2 de l'UEFA, ou du Cheikh Salman, Bahreïnien de 50 ans, patron de la Confédération asiatique, l'emportera ; mais de savoir si la FIFA sera en mesure de se relever.
Le nouveau patron de la FIFA pourra-t-il prononcer le mot football sans que celui-ci renvoie à la rubrique justice des journaux ? Les suspicions qui planent sur l'attribution des récents Mondiaux, notamment celui que le Qatar doit organiser en 2022, seront-elles un jour levées ?
Restaurer la confiance et l'image d'une institution en perdition: c'est le plus gros chantier auquel sera confronté l'homme qui prendra place dans le siège occupé pendant 17 ans par Blatter, jusqu'au 2 juin 2015, jour où le Suisse avait démissionné.
Le président est élu par le congrès de la FIFA pour une période de 4 ans. L'élection se fait à bulletin secret. Le scrutin devrait débuter vers 14h00.