Le responsable du programme « Personnes déracinées » pour Amnesty International France affirme avoir demandé à la France et à la Grande-Bretagne de respecter le droit des réfugiés.
« L’Union européenne s’est montrée incapable d’apporter à cette crise une réponse cohérente, humaine et respectueuse des droits humains », dénonce l’organisation dans son rapport.
En 2015, plus d’un million de réfugiés ont accosté sur les côtes grecques ou italiennes pour fuir les persécutions. Plus de la moitié vient de Syrie, les autres d'Érythrée, d’Afghanistan ou encore d’Irak. Face à cet afflux de réfugiés, les services d’accueils grecs ont rapidement été débordés.
En effet, légalement, les demandeurs d’asiles doivent être pris en charge par le pays où ils sont situés. Mais la Grèce n’a pas la capacité pour assurer un accueil décent ni traiter les demandes d’asile de centaines de milliers de réfugiés.
Amnesty International plaide, à l’instar du président de la commission européenne, Jean-Claude Juncker, pour un partage de l’accueil entre les Etats membres.
« Pour l’instant, seule l’Allemagne a eu une action positive, même si [la chancelière Angela] Merkel commence à changer de position. Il faut qu’il y ait plus de solidarité », indique l’ONG.
Au contraire, Amnesty international critique les choix opérés par plusieurs pays, en particulier ceux d’Europe centrale. En Hongrie, le gouvernement de Viktor Orban a, dès le mois de septembre 2015, pris la décision de construire une clôture barbelée afin de sceller sa frontière serbe.