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Pétrole: fin d'un mythe

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le FMI a récemment prévenu que les réserves financières de l'Arabie Saoudite seraient épuisées d'ici à cinq ans. ©AP

L'accord avec la Russie de geler la production de pétrole aux niveaux de janvier indique que l'influence de l'Arabie saoudite sur le marché n'est pas illimitée, alors que le changement de politique devient une humiliation pour le ministre saoudien du Pétrole Ali al-Naimi.

L'Arabie saoudite a pris une décision douloureuse en acceptant que sa capacité à influer le marché du pétrole soit très limitée, estime le journal britannique Financial Times.

"Le récent accord avec la Russie de geler la production de pétrole aux niveaux de janvier avec le soutien des autres grands producteurs ne va pas tout de suite changer l'équilibre des forces sur le marché. Toutefois, les Saoudiens ont cédé les premiers, et cela signifie que le mythe de la toute-puissance de Riyad est détruit", souligne le journal.

Plus important encore à long terme, l'équilibre des forces sur le marché du pétrole va changer. Riyad n'a pas réussi à écarter du marché les producteurs de pétrole de schiste. Le coup à l'industrie a été fort, mais les entreprises ont réussi à réduire leurs coûts et à survivre à deux années difficiles.

"Le changement de politique a été une humiliation pour le ministre saoudien du Pétrole Ali al-Naimi. L'équilibre des forces a peu changé, mais on ne sait pas encore qui va sortir gagnant de cette situation", note le quotidien.

Par ailleurs, beaucoup de choses doivent encore arriver avant que la configuration du marché du pétrole ne change complètement. Tout d'abord, la production doit être réduite de trois millions de barils par jour, principalement, due aux actions de Riyad.

En outre, les producteurs ne doivent pas empêcher l'Iran d'entrer sur le marché. Selon des prévisions, Téhéran sera en mesure de mettre quotidiennement sur le marché environ 400.000 barils. Selon le journal, cette estimation est exagérée, mais le facteur iranien aura, en tout cas, un impact sur les prix, et les autres producteurs ne doivent pas l'ignorer.

Le 16 février, la Russie, le Venezuela, l'Arabie saoudite et le Qatar se sont mis d'accord pour geler leur production de pétrole à son niveau de janvier. Dès lors, plusieurs autres producteurs de pétrole ont rejoint le groupe.

En particulier, le Koweït a officiellement annoncé sa détermination de geler sa production de pétrole à son niveau actuel, et l'Équateur, l'Algérie, le Nigeria et Oman ont également approuvé le gel de la production de pétrole. L'Iran a lui aussi accepté la proposition par la suite.

Source: Sputnik

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SOURCE: FRENCH PRESS TV