Selon l'AFP, le président bolivien, Evo Morales qui a demandé à ses compatriotes de l'autoriser à briguer un quatrième mandat, se préparait mercredi à un probable échec, les derniers résultats du référendum donnant le non vainqueur.
Si la tendance se confirmait, il s'agirait de la première défaite politique du plus ancien président en exercice en Amérique latine. Evo Morales qui est à la tête de la Bolivie depuis 2006 devrait alors quitter le pouvoir début 2020.
Les résultats officiels portant sur 97,5% des suffrages donnaient dans la soirée mardi 51,56% au non, contre 48,44% au oui, selon les autorités électorales.
Evo Morales, 56 ans, avait semblé pourtant encore optimiste mardi en milieu de journée : "Si nous gagnons, ce sera de peu, si nous perdons aussi", a-t-il dit, affirmant qu' "après dix ans (au pouvoir), la majorité continue de (nous) soutenir".
Dans ce pays où le vote est obligatoire, 6,5 millions de boliviens sur le territoire et 300.000 à l'étranger, étaient appelés dimanche à autoriser leur président à briguer un quatrième mandat pour rester au pouvoir jusqu'en 2025.
Avant le scrutin, l'ancien berger de lamas devenu le premier président amérindien de la Bolivie s'était montré serein face une éventuelle défaite : "Je suis prêt. Avec un tel bilan, je retournerai heureux et content chez moi. J'adorerais être dirigeant sportif", avait-il confié au quotidien espagnol El Pais.