Le rapport d'Amnesty International a fortement critiqué la Hongrie pour la fermeture de ses frontières sur les migrants et réfugiés.
D’après Amnesty International, plus d'un million de réfugiés et de migrants pour la plupart venant des régions en guerre, sont entrés l’an dernier en Europe et à l’exception de l'Allemagne, la réaction des autres pays européens à cette crise a été misérable.
Le Secrétaire général d’Amnesty International, Salil Shetty, a déclaré qu’il est très honteux que l'Europe qui est le continent le plus riche ne soit pas en mesure de protéger les droits fondamentaux d'un certain nombre de personnes persécutées dans le monde. Il a exhorté les pays du monde à trouver des solutions juridiques basées sur la dignité humaine pour recevoir les réfugiés et leur permettre d’échapper à l’insécurité régnante dans leurs pays d’origine.
Selon Shetty, près de la moitié de ceux qui sont entrés en Europe l'année dernière venaient de la Syrie, un pays sans droits ni lois depuis quelques temps déjà.
Dans son rapport annuel, Amnesty International a condamné l'Arabie Saoudite d’avoir commis des crimes de guerre au Yémen avec ses bombardements et l’a vivement critiqué pour avoir mis des obstacles au travail de recherche de l’ONU sur les violations des droits de l’homme commises par les deux parties à cette guerre.
Shetty a également prétendu que de nombreux gouvernements craignant la violence que pourrait exercer les groupes armés, les ont utilisés et s’en sont servis pour violer encore plus les droits de l'homme. Il a ajouté qu’on ne pouvait sacrifier des civils pour motif d’une spécifique et « prétendue » lutte contre le terrorisme.
Le rapport d’Amnesty International qui couvre près de 160 pays et régions a néanmoins cité comme événements positifs de l’année 2015, l’abolition de la pendaison aux îles Fidji et celle prévue pour 2016 en Mongolie.