TV

Syrie: discours sans équivoque de John Kerry

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, le 23 février 2016. AFP/ SAUL LOEB

Le ministre américain des affaires étrangères, lors d’une réunion mardi avec le comité des relations internationales du Sénat a mis en garde contre un échec des négociations avec la Russie pour un cessez-le-feu syrien, échec qui selon lui pourrait déboucher sur un démantèlement du pays.

"En cas d’échec des négociations, le risque de démantèlement de la Syrie se profile", a-t-il déclaré. D’après l’agence de presse Fars, John Kerry s’est exprimé longuement sur l’accord de l’Iran avec le groupe des 5+1 ainsi que sur l’accord instaurant un cessez-le-feu en Syrie. En outre, John Kerry a répété à plusieurs reprises que cet accord fermait toute possibilité pour l’Iran d’accéder à des armes nucléaires. 

Il a ajouté à ce sujet : « Eu égard le système de supervision de son activité nucléaire auquel l’Iran a pleinement adhéré, la menace d’un Iran doté de l’arme nucléaire s’est considérablement réduite ; tout ceci nous sécurisant nous et nos alliés... Et si vous avez un doute là-dessus, allez lire le discours du Général Eizenkot, chef des armées israéliennes, qui a déclaré récemment dans une conférence qu’il n’y a plus de menace nucléaire pesant sur Israël et notamment contre son existence en tant que pays, depuis la conclusion de cet accord." 

Kerry a annoncé que son gouvernement poursuivrait dans les mois à venir ses réunions avec le Congrès qui visent à superviser le respect des accords nucléaires par l'Iran et renforcerait son partenariat avec ses alliés dans le cadre de sa "politique de déstabilisation" de l'Iran :

"En partie à cause des défis posés par l'Iran et d'autres menaces, nous sommes entrés dans une coopération sans précédent aussi bien sur le plan militaire, sécuritaire et les services de communication avec Israël."

Le ministre américain a ajouté que son pays aidera le régime sioniste face aux menaces sécuritaires et le soutiendra dans ses défis de sécurité et de maintien de la supériorité militaire d'Israël dans la région : « Nous coopérons tous les jours avec l’Israël sur le sujet des sanctions et pour empêcher que des organisations terroristes telle le Hamas et le Hezbollah accèdent aux armes. Depuis 2009, nous avons consacré plus de 23 milliards de dollars à l’aide miliaire à l’Israel.»

En réponse à la question sur la somme de dollars à laquelle l’Iran pourra finalement accéder après la levée des sanctions, le ministre américain des affaires étrangères a évoqué le chiffre de 50 millions. Des autorités du Trésor américain avaient affirmé précédemment que 100 millions de dollars seraient libérés dont la moitié serait consacrée à la dette iranienne.

John Kerry a conclu son discours en abordant le dossier syrien. Il a incité la Russie de mettre fin à ses attaques aériennes et de coopérer complètement afin d’aboutir véritablement à un cessez-le-feu en précisant que dans le cas contraire, il faudra s’attendre à un "plan B" pour se passer de la Russie dans la résolution de ce conflit.  

Il a insisté à maintes reprises sur le départ d'Assad et a également mis en garde la Russie en disant que même si elle parvenait à occuper Alep, elle devrait s’attendre à une vive réaction des groupes d’opposants au régime syrien.

Concernant la candidature d’Assad aux élections syriennes, Kerry a répondu : « Quatre mots d'Assad pourront mettre fin à cette guerre : Je ne me représenterai pas ! » 

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV