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L'Italie et l'Iran, lauréats de l'Ours d'or à Berlin

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Mehrdad Oskouei a remporté le Prix du meilleur film Amnesty international. ©AFP

La Berlinale qui est l'un des trois festivals de film les plus importants au monde avec Cannes et Vénise est avant tout le nom d'un itinéraire dans la ville de Berlin. C'est aussi un festival qui vend des dizaines de centaines de tickets. Il a quelque chose de rassurant puis qu'il scotche les cinéphiles à leurs fauteuils pendant des heures.

Le festival de Berlin à la différence des festivals de Cannes et de Venise qui jouissent d'une situation géographique favorable puisqu'ils ont pignon sur mer, ne peut compter que sur ses propres atouts et sur la qualité des films présentés. Et justement ces caractéristiques lui donnent un avantage non négligeable : les cinéphiles se connectent au reste du monde. Donc c'est un grand festival à l'image de sa ville cosmopolite. Bref si vous désirez voir le monde d'aujourd'hui à travers l’œil cinématographique et ne pas sortir bredouille, le festival de Berlin est une bonne destination.

Est-ce un hasard que l'histoire du mur de Berlin coincide avec la soit-disant mini-guerre mondiale qui comme les métastases d'un cancer touchent les organes vitaux du globe? Est-ce qu’il faut que des documentaires et des films montrant dans quelle souffrance gisent les enfants de la terre soient projetés sur un écran géant pour que les âmes sensibles des cinéphiles soient secouées, que les gens se ressaisissent et se rendent comptes de la comédie de certains hommes politiques qui gouvernent notre monde comme s’il s’agissait d’un jeu video?

Bref, le documentaire "Fuocoammare" (Le feu sur la mer) du réalisateur italien Gianfranco Rosi qui s’est vu attribué l’Ours d'or, fait référence au titre d'une chanson populaire sicilienne. Mais l'intitulé du film peut aussi faire référence aux batailles navales de la Seconde Guerre mondiale, dont les anciens ont gardé la mémoire. Ou bien aux tragédies bien actuelles de ceux qui fuient les exactions et la guerre en Érythrée, en Syrie, au Nigéria ou au Soudan, et qui s'amassent sur des bateaux de fortune, secourus par des garde-côtes.

Le philippin Lav Diaz (L) et l'italien Gianfranco Rosi, lauréats des grands Prix de la 66e Berlinale. 

 

Le prix de 5000 euros (5500 dollars), qui a été décerné samedi, vise à attirer l'attention de l'auditoire sur le thème des droits de l'homme et d'encourager les cinéastes à travailler sur la question. 

Passons à l’Iran pour dire que le cancer ne connait ni ami ni ennemi : Le film "Royahaye Dame Sobh" (Les rêves avant l'aube) du documentariste iranien Mehrdad Oskouei a remporté le Prix du meilleur film Amnesty international. 

La 66ème édition du Festival de Berlin a eu lieu du 11 au 21 février dans la capitale allemande.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV