Cette nuit, dix grenades ont explosé dans plusieurs quartiers de Bujumbura, faisant une dizaine de blessés, a indiqué ce haut responsable, sous couvert d'anonymat.
Il a précisé qu'un soldat avait été blessé dans l'explosion d'une grenade dans le quartier de Mutakura (nord-ouest), un autre dans celui de Musaga (sud-est), les autres blessés étant des civils.
La plupart de ces grenades ont explosé dans des endroits déserts, ce qui démontre que ces criminels veulent seulement montrer au secrétaire général de l'ONU qu'il n'y a pas de sécurité, alors que tout est sous contrôle, a expliqué le haut gradé de la police.
Aucun autre responsable administratif ou policier n'a souhaité s'exprimer sur les attaques de la nuit dernière. Selon des sources concordantes, des consignes ont été données pour limiter la communication officielle sur d'éventuelles violences pendant la visite du secrétaire général des Nations unies.
M. Ban, arrivé lundi après-midi dans la capitale burundaise, s'est entretenu dans la soirée avec des responsables de partis politiques, du pouvoir comme de l'opposition.
Mardi matin, il a rencontré le président burundais Pierre Nkurunziza et les deux hommes devaient s'adresser à la presse dans la matinée, avant que M. Ban ne quitte le Burundi pour se rendre en République démocratique du Congo voisine.
Le chef de l'ONU, dont c'est la première visite au Burundi depuis que le pays a plongé dans une grave crise politique en avril 2015, devait tenter de convaincre M. Nkurunziza d'ouvrir des pourparlers de paix avec son opposition.
Source: AFP