Si cette tendance se confirme, Evo Morales devrait alors quitter le pouvoir début 2020, à la fin de son troisième mandat.
Champion de l'anti -impérialisme, cet homme de 56 ans est plébiscité par les boliviens depuis 2006 où il a été élu président.
"Nous allons attendre patiemment le coup de sifflet final du tribunal électoral, nous sommes optimistes", a affirmé le dirigeant socialiste lors d'une conférence de presse.
Il a assuré que les résultats du scrutin de dimanche "seront respectés" par son camp. Selon les résultats officiels portant sur 32,2% des suffrages, le non se serait imposé à 62,37%, face au oui à 37,63%. Deux sondages publiés dimanche soir vont dans le même sens.
La chaîne de télévision privée ATB a annoncé, sur la base d'un sondage Ipsos effectué à la sortie des bureaux de vote, que le non à la révision constitutionnelle l'avait emporté par 52,3% contre 47,7%. La chaîne Unitel, citant un sondage d'Equipos Mori, a elle aussi donné le non vainqueur, avec 51% contre 49%.
Qualifié par la presse occidentale de "Berger de lamas", le dirigeant socialiste s'est montré serein face à une éventuelle défaite. "Je suis prêt. Avec un tel record (à la tête de la Bolivie, Ndlr.), je retourne heureux et content chez moi. J'adorerais être dirigeant sportif".
Dans ce pays où le vote est obligatoire, 6,5 millions de Boliviens, plus 300 mille à l'étranger, étaient appelés dimanche à autoriser leur président à briguer en 2020 un quatrième mandat. Il pourrait ainsi rester au pouvoir jusqu'en 2025.