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Hollande refuse de s'excuser pour les essais nucléaires nocifs français en Polynésie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Opération de nettoyage après un essai nucléaire en Polynésie en 1966. D.R/AVEN

Dans un discours très attendu prononcé lundi à la mi-journée à la présidence de la Polynésie française, à Papeete, le président Hollande a dit reconnaître que les essais nucléaires menés par la France entre 1966 et 1996 en Polynésie française.

"Ces essais ont été menés notamment au niveau des atolls de Mururoa et Fangataufa, ont eu un impact environnemental, provoqué des conséquences sanitaires (...)", a-t-il affirmé.

Les habitants de Polynésie française affirment que les essais sont responsables de la multiplication des cas de cancers dans l'archipel.

"Le traitement des demandes des victimes des essais nucléaires sera revu", a ajouté le chef de l'Etat français, en disant vouloir "tourner la page du nucléaire".

Les autorités de l'archipel se plaignent également de la lenteur de l'application de la loi Morin du 5 janvier 2010. Celle-ci est destinée à indemniser les Polynésiens ayant des problèmes de santé dus aux essais nucléaires. Selon le réseau Sortir du nucléaire, seules 19 personnes, dont à peine cinq polynésiens, ont pu bénéficier d'une indemnisation à ce jour.

En ce qui concerne les conséquences environnementales des essais, "des missions destinées à mesurer les conséquences radiologiques et psycho-chimiques sur les atolls et les lagons (de Mururoa et de Fangataufa) seront poursuivies et amplifiées", a déclaré François Hollande avant d'annoncer le déblocage d'un crédit de 5,86 millions d'euros au bénéfice du service oncologie du centre hospitalier territorial. 

 

 

François Hollande n'a pas été toutefois jusqu'à demander "pardon" comme l'auraient souhaité certains, et notamment le père Auguste, président de l'Association 193 (chiffre correspondant au nombre d'essais menés par la France à Mururoa et Fangataufa).

Le président de l'association "Moruroa e Tatou", Roland Oldham, s'est montré prudent sur les annonces de Hollande.

"Nous attendons des changements dans les faits. Pour le nucléaire, nous voulons une vraie révision de la loi Morin. Sarkozy a aussi reconnu la nocivité du nucléaire, et pourtant aujourd'hui, toujours rien. Les discours sont beaux, mais il faut des actes forts maintenant."

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SOURCE: FRENCH PRESS TV