Un jeune restaurateur français a interdit aux banquiers de manger dans son établissement de sorte à se venger du secteur qui l'a traité "comme un chien" en refusant à plusieurs reprises un prêt pour agrandir son restaurant malgré que celui-ci état très performant économiquement.
"Chiens acceptés, banquiers interdits!" stipule la pancarte affichée à l'entrée des "Écuries de Richelieu" à Rueil-Malmaison, dans la banlieue parisienne, en lieu et place des plats du jour du chef. La seule façon pour les banquiers de se faire servir est de payer un droit d'entrée de 70 000 euros, ce qui équivaut au montant du prêt que de nombreuses banques ont refusé.
L'ancien propriétaire du restaurant présent dans le prestigieux Guide Michelin, Alexandre Callet, 30 ans, a indiqué avoir mis en place cette pancarte en guise de représailles à l'encontre du secteur bancaire français, après que les banquiers ont refusé d'honorer sa demande de seulement 70 000 euros afin qu'il soit en mesure d'ouvrir un second établissement.
"Je crois en la réciprocité," a dit Callet au journal local. "Je me devais de répondre. Si on me frappe, je riposterai. On m'a traité comme un chien, alors je leur ai refusé l'accès".
Le jeune homme d'affaires a accusé le système bureaucratique français de lui refuser un prêt pour son restaurant référencé au guide Michelin, que beaucoup de stars de cinéma fréquentent. Malgré une réputation respectable, il estime que les bénéfices de plus de 300.000 € générés par les Étables de Richelieu auraient dû être suffisants pour lui assurer les liquidités nécessaires à l'expansion qu'il appelait de ses vœux.
"En 2015, nous avons atteint notre meilleure année, pas seulement en termes de rentabilité, mais aussi au niveau du chiffre d'affaires," a déclaré Callet au Figaro. "Cela aurait dû être une formalité, puisque mon crédit est remboursé intégralement et que le restaurant génère une grande marge."
Cela n'est pas la première fois que Callet a été refusé par les banques. En 2008, quand il a ouvert son premier restaurant, il a essuyé plus de 20 refus pour sa demande de crédit. "Je n'ai jamais eu de problèmes financiers et pourtant je me trouve dans cette situation", a-t-il déclaré. "Voilà pourquoi nous avons tant d'entreprises en France qui doivent recourir au financement participatif. Les banquiers ne font pas leur travail."