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4 journalistes américains, dont une femme, ont été arrêtés dimanche à Bahreïn

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La journaliste indépendante Anna Therese Day a été enlevée, avec trois confères, à Bahreïn. (Capture d'écran)

Quatre journalistes américains, dont une femme, ont été arrêtés dimanche à Bahreïn le jour du cinquième anniversaire du soulèvement du 14 février 2011, ont annoncé les autorités et la famille d'un des reporters.

A Washington, le département d'Etat a déclaré qu'il était "au courant d'informations selon lesquelles des citoyens américains avaient été arrêtés", mais s'est refusé tout commentaire "pour des raisons d'ordre privé". 

De son côté, la police de Manama, qui a annoncé lundi l'interpellation des quatre journalistes américains, n'a rien dit de leurs identités ni des médias pour lesquels ils travaillent. Ils ont été appréhendés à Sitra, banlieue de Manama, l'un des épicentres de la Révolution contre le pouvoir minoritaire en place. 

 

 

Entrés dans le pays les 11 et 12 février en tant que touristes, "certains" des Américains "ont exercé un travail journalistique sans autorisation", a poursuivi la police, les accusant d'avoir "commis des actes contraires la loi". Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), dont le siège est à New York, a appelé à la "libération immédiate des quatre journalistes et de tous les autres journalistes emprisonnés depuis cinq ans" à Bahreïn.

"Il est triste que le cinquième anniversaire (du soulèvement de 2011) soit marqué par l'arrestation de nouveaux journalistes à Bahreïn qui est devenu l'un des pires geôliers de journalistes dans le monde arabe", a estimé Sherif Mansour, coordinateur du CPJ pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, dans un communiqué.

Le 3 février dernier, une Cour d'appel de Manama avait confirmé la condamnation d'un photographe, Ahmed al-Fardan, à trois mois de prison pour "participation à une manifestation non autorisée".

Reporters sans frontières (RSF) et le CPJ avaient dénoncé ce verdict et exigé la "libération immédiate" du photographe qui travaille pour le quotidien local Gulf Daily News et a collaboré avec des medias internationaux.

D'habitude, les Etats Unis réagissent très violemment à tout arrestation de leurs ressortissants. Etant l'allié des Etats Unis,  le royaume de Bahreïn, qui accueille la Ve Flotte des Etats-Unis, est secoué par un soulèvement populaire qui malgré la répression du pouvoir ne s'essoufle pas.

Cheikh Ali Salmane, leader de l'opposition de Bahreïn.Archives

Depuis le 14 février 2011, la majorité de la population bahreinie réclame des réformes et la reconnaissance de ses droits politiques par le régime régnant des Al-Khalifa. Le régime, appuyé par l'Arabie saoudite, a choisi la répression et emprisonné les leaders de la contestation. Cheikh Ali Salmane, le chef d'Al-Wefaq, principal groupe de l'opposition a été condamné en juin 2015 à quatre ans de prison pour incitation à la désobéissance. Des dizaines d'autres dissidents ont été incarcérés ou déchus de leur nationalité.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV