La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a tenté de contraindre Pyongyang à renoncer à ses ambitions nucléaires, observant que la seule "bonne volonté" ne suffisait pas.
Première cible potentielle du régime nord-coréen, la Corée du Sud doit jouer un rôle moteur dans la riposte aux provocations du Nord, a jugé Mme Park dans un discours à l'Assemble nationale.
Cette allocution est intervenue quelques jours après la décision unilatérale de Séoul de cesser les opérations sur le complexe industriel inter-coréen de Kaesong, qui se voulait depuis son ouverture en 2004 être un symbole de la réconciliation sur la péninsule.
"Il est clair que nous ne pourrons briser l'ambition nord-coréenne de développer des armes nucléaires avec les méthodes actuelles et avec notre bonne volonté", a dit la présidente.
"L'heure est venue de trouver une solution fondamentale pour provoquer le changement en Corée du Nord et de faire preuve de courage pour mettre en œuvre cette solution", a-t-elle ajouté.
Il est évident que Pyongyang n'a aucune intention de discuter à nouveau de dénucléarisation, a-t-elle poursuivi en citant le quatrième essai nucléaire du 6 janvier, et le tir d'une fusée par le Nord le 7 février, qui est considéré comme l'essai d'un missile balistique.
"Si rien ne change, l'équipe de Kim Jong-Un, qui avance sans frein, pourrait déployer un missile équipé d'une charge nucléaire, et c'est nous qui en pâtirons", a averti Mme Park.
Le discours de la présidente suggère un durcissement de la position de Séoul, une plus grande fermeté qui est également celle de ses alliés américains et japonais dans leurs efforts pour obtenir du Conseil de sécurité de l'ONU un net durcissement des sanctions pesant sur Pyongyang.