"Cette comparaison ne tient plus. Les crises que connaît le monde d'aujourd'hui, dont la crise syrienne, sont devenues beaucoup plus compliquées. Les catégories d'hier ne devraient plus être utilisées pour décrire les crises d'aujourd'hui".
C'est ce qu'a déclaré le Ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, en réaction aux déclarations du Premier ministre russe. Dimitri Medvedev avait en fait estimé qu'on risquerait de glisser vers la guerre Froide si une intervention terrestre sur le sol syrien avait lieu.
"On n'a plus affaire à la guerre Froide. (...) Les affrontements du monde actuel n'opposent pas seulement les pays ; il s'agit plutôt de confrontations entre les communautés ", a précisé Steinmeier, indiquant qu'à cette donne s'ajoute aussi le "fondamentalisme religieux", pour reprendre ses propres termes. Samedi, lors de la conférence de Munich sur la sécurité, le Premier ministre russe a critiqué le bilan de l'Occident quant à l'affaire syrienne et comparé la situation actuelle de la Syrie avec l'époque de la guerre Froide.