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Un rapport de l'ONU dénombre les dégâts et pertes civiles subis par l'Afghanistan en 2015.

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Fillette afghane au centre de rapatriement à la périphérie de Quetta, le 26 août, 2015, se préparant à retourner dans son pays d'origine après avoir fui la guerre civile et les talibans. ©AFP

L'Afghanistan essuie en 2015 encore plus de pertes civiles qu'en 2014 : plus de 11.000 civils tués ou blessés en 2015 selon l’ONU.

L'année 2015 a été la plus sanglante pour les civils en Afghanistan depuis que l'ONU a commencé en 2009 à compter le nombre d'Afghans tués ou blessés dans le conflit, une hausse qui coïncide avec la fin de la mission de l'OTAN.

La guerre a fait au total 11.002 victimes civiles, dont 3.545 morts en 2015, un chiffre en hausse de 4% par rapport à l'année précédente, a annoncé l'ONU dimanche dans son rapport annuel, qui pointe du doigt l'augmentation des attaques des talibans dans les villes. "Le mal infligé aux civils est totalement inacceptable", a commenté le représentant spécial de l'ONU en Afghanistan, Nicholas Haysom.

"Nous appelons ceux qui infligent ces souffrances au peuple afghan d’agir concrètement pour protéger les civils et mettre un terme aux tueries et aux mutilations", a-t-il ajouté.

Les combats et attentats dans les zones peuplés sont décrits comme la principale cause des décès en 2015. Le rapport cite notamment les incursions des talibans dans les centres urbains et la conquête de la capitale provinciale Kunduz en septembre dernier. Les plus vulnérables paient un prix fort : une victime du conflit sur quatre était un enfant en 2015, soit un chiffre en hausse de 14% sur un an. Les statistiques du rapport "ne reflètent pas la véritable horreur", a souligné M. Haysom lors d'une conférence de presse dimanche.

"Le véritable coût (...) est mesuré par les corps d'enfants mutilés, les communautés qui doivent vivre avec ces disparitions, la peine des proches, les familles qui se retrouvent dépourvues de source de revenus, les parents en deuil de leurs enfants, les enfants en deuil de leur parents", a-t-il commenté.

Les combats et les engins explosifs improvisés sont les deux plus importantes causes de décès de mineurs, mais un nombre conséquent d'enfants sont morts après avoir ramassé ou joué inconsciemment avec des munitions non-explosées retrouvées quelque part. De telles munitions ont tué 113 enfants, soit deux par semaine et en ont blessé 252 autres en 2015.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV