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La Croix-Rouge rejette la demande saoudienne de quitter les zones de conflits au Yémen

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un Yéménite inspecte les décombres d'une école détruite lors des bombardements de la coalition saoudienne à Sanaa, le 12 février 2016 © AFP

La Croix-Rouge a rejeté une requête de Riyad demandant que travailleurs humanitaires restent en dehors des zones contrôlées par les « rebelles » au Yémen (La minorité houthi alliée de l'armée nationale yéménite est qualifiée dans les médias occidentaux de rebelle: NDLR) qui sont la cible des attaques aériennes saoudiennes. La mission du Comité international de la Croix-Rouge « requiert souvent de franchir les lignes de front » et de sécuriser l’accès aux zones de combat, a confié à l’AFP la porte-parole du CICR à Sanaa, Rima Kamal.

« Afin d’avoir accès à tous ceux qui en ont besoin au Yémen, nous continuerons à rechercher des garanties de sûreté de tous les acteurs dans toutes les régions », a-t-elle déclaré. « Nous n’avons pas prévu d’y apporter le moindre changement pour l’instant, et nous demeurons déterminés à rester actifs dans toutes les zones et de faire tout notre possible pour avoir accès aux populations civiles touchées. »

Selon une lettre à laquelle a eu accès l’AFP jeudi, l’Arabie Saoudite a demandé à l’ONU d’éloigner les travailleurs humanitaires des zones contrôlées par les « rebelles » tandis que la coalition dirigée par Riyad poursuit ses frappes aériennes en appui au gouvernement yéménite. L’ONU a catégoriquement rejeté cette requête et a rappelé à l’Arabie Saoudite l’obligation qui lui incombe de permettre à l’aide humanitaire d’avoir accès au Yémen, où les avions de la coalition pilonnent les « rebelles » chiites houthis sous les bombes depuis près d’un an (Outre les houthis chiites, la majeur partie de la population yéménite, sunnite, est aussi affectée par ces bombardement: NDLR). 

 

Le corps d'une fillette retirée des décombres après un raid saoudien.le 10 février 2016©AFP

 

Le secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires humanitaires, Stephen O’Brien, a dit dans une lettre à l’ambassadeur de l’Arabie Saoudite à l’ONU, Abdallah al-Mouallimi, que les organisations de secours « fournissaient une aide de première nécessité en conformité avec les principes reconnus internationalement et continueraient à le faire. »

 

 

 

En réponse à O’Brien, l’ambassadeur a dit que la requête ne devait pas être « mal interprétée comme une volonté d’entraver l’accès de l’aide humanitaire au Yémen. » L’ONU a eu plusieurs désaccords avec l’Arabie Saoudite sur la question de l’accès des secours au Yémen, où 80% de la population fait face à la diminution drastique des réserves alimentaires. O’Brien a fait savoir à l’Arabie Saoudite que les travailleurs humanitaires continueraient d’informer les autorités de la coalition de leurs déplacements.

L’ONU et les travailleurs humanitaires internationaux ont communiqué leurs positions aux autorités de la coalition militaire de sorte à s’assurer qu’ils ne soient pas pris pour cible par inadvertance. Plus de 6 100 personnes ont été tuées dans le conflit depuis mars dernier, dont environ la moitié étaient des civils, selon les estimations de l’ONU.

Source : AFP

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SOURCE: FRENCH PRESS TV