L'Union européenne a formellement exigé aujourd'hui de la Grèce qu'elle renforce les parties les plus vulnérables de ses frontières, ouvrant la voie sans le dire explicitement à la suspension des accords de Schengen, a-t-on appris de source européenne.
Selon cette source, la décision a été approuvée par un conseil ministériel européen malgré l'opposition de la Grèce qui a trois mois pour mettre en pratique une cinquantaine de recommandations afin de durcir ses contrôles aux frontières.
La mise en oeuvre de ces recommandations paraissant inenvisageable, l'appel lancé par les Européens ouvre la voie à l'application de règles autorisant les Etats membres à instaurer des contrôles à l'intérieur des frontières de l'espace Schengen pour une durée pouvant atteindre deux ans.
Responsables et diplomates européens assurent que l'objectif n'est pas d'isoler ou de stigmatiser la Grèce mais de permettre le rétablissement de contrôles aux frontières, entre l'Allemagne et l'Autriche notamment, sans contrevenir aux traités.