Selon Bachar al-Assad, la bataille principale d’Alep a pour but de couper la route entre cette province et la Turquie, et non pas de prendre la deuxième ville du pays.
L’importance de couper cette route tient au fait qu’elle constitue la voie principale de ravitaillement des terroristes, a-t-il dit dans une interview à l'AFP, en référence aux terroristes soutenus par la Turquie, l’Arabie Saoudite et le Qatar. Il n’a d’ailleurs pas écarté le risque d’une intervention militaire turque et saoudienne en Syrie, mais a affirmé que ses forces y feraient face. « La reconquête de tout le territoire syrien est un but que nous chercherons à atteindre sans hésitation », a poursuivi le président syrien.
« Depuis le début de la crise, nous croyons totalement aux négociations et à l’action politique. Cependant, négocier ne signifie pas qu’on arrête de combattre le terrorisme. Les deux volets sont indispensables en Syrie. Le premier volet est indépendant du second », a souligné Bachar al-Assad.
Par ailleurs, Bachar al-Assad a appelé la France à « changer de politique » en Syrie afin de « combattre le terrorisme », estimant que ce n’était pas à son pays de faire « un geste envers » Paris pour améliorer les relations entre les deux pays. Interrogé sur le départ de Laurent Fabius du poste de chef de la diplomatie française, le président syrien a déclaré que « le changement de personnalités n’était pas vraiment d’une grande importance » et que c’était « plutôt le changement de politique » qui comptait.
Il a par ailleurs catégoriquement rejeté les accusations de l’ONU rendant son régime responsable de crimes de guerre, affirmant que la plupart des rapports des institutions des Nations unies étaient « politisés » et infondés.