S’exprimant lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion secrète du Conseil de sécurité sur la situation humanitaire à Alep, le représentant permanent de la Syrie à l’ONU a souligné que les accusations selon lesquelles le gouvernement de Damas aurait fait capoter les négociations de Genève 3 et détruirait la ville antique d’Alep, étaient fausses et mensongères.
Dès le début de la réunion, la délégation du gouvernement syrien a été présente aux négociations et ce alors que d’autres parties n’ont pas participé aux négociations. En fait, aucune délégation de l’opposition n’a été formée, et les représentants du gouvernement de Damas et l’émissaire spécial de l’ONU sur la Syrie Staffan de Mistura ne savaient pas combien de délégations opposantes seraient présentes aux discussions », a souligné Bachar al-Jaafari. Il a tenu à faire allusion aux problèmes primordiaux faisant obstacle aux pourparlers indirects à Genève 3, ajoutant que le principal problème était le fait que la France et la Grande-Bretagne, pourtant chargées de superviser le dossier, ne s’occupaient pas du problème jordano-saoudien, ces deux pays arabes étant censés préparer deux listes séparées composées d’opposants et de terroristes et envoyer ces deux dossiers très sensibles à Genève. Al-Jaafari a précisé que l’échec dans la préparation de ces deux listes avait fait capoter les négociations de Genève. « Autrement dit, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Arabie saoudite, la Turquie et le Qatar sont à l’origine de l’échec des négociations à Genève, car dès le début ils n’ont pas respecté les mesures adoptées dans le cadre de la résolution 2254 », a-t-il insisté. Le représentant permanent syrien auprès des Nations Unies a également affirmé que les ambassadeurs des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France ne transféraient pas les informations réelles de la situation prévalant en Syrie, d’autant plus qu’après les victoires militaires de l’armée syrienne grâce à la coopération de ses alliés russe et iranien, ils ne cherchaient plus à trouver une solution politique à la crise syrienne.