Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, qui va bientôt quitter le gouvernement, a dénoncé mercredi "Moscou et Téhéran, complices des horreurs du régime syrien" et a aussi critiqué "les ambiguïtés des Etats-Unis et leur manque d'engagement.
"Il y a à la fois une brutalité effrayante du régime de Bachar al-Assad (...) et, j'appelle les responsables par leur nom : il y a une complicité de la part de la Russie et de l'Iran", a déclaré Fabius devant les députés, en exigeant de nouveau l'arrêt des bombardements en Syrie, où Damas et son allié russe mènent une offensive fulgurante dans le Nord contre les milices terroristes.
Le ministre français dont le départ pour le Conseil constitutionnel a été annoncé mercredi matin, a également critiqué un certain nombre d'ambiguïtés de la part de toute une série de partenaires, qu'il n'a pas nommés. Mais un peu plus tôt avec des journalistes, il s'était montré plus explicite. "Il y a des ambiguïtés (...) y compris dans les acteurs de la coalition. Je ne vais pas redire ce que j'ai souvent dit, en particulier sur le principal pilote de la coalition (les Etats-Unis), et d'autres aussi. Mais on n'a pas le sentiment que ce soit un engagement très fort", a déclaré Fabius.
Les succès militaires fulgurants de l'armée syrienne et de ses alliés dans le nord de la Syrie a provoqué une onde de panique dans les rangs des sponsors des miliciens qui terrorisent la région.