Les banques occidentales se gardent de soutenir l'Iran pour le paiement de ces achats récents.
Selon Reuters, il se pourrait que les banques occidentales refusent d'apporter leur soutien à l’Iran pour le paiement des contrats d’acquisition d’avions.
L’Iran, peu après la réception des appareils, se mettra à la recherche de banque et des sociétés de crédit-bail pour pouvoir payer ses achats ; et il est possible que les banques européennes émettent des réserves à lui apporter le soutien financier requis pour honorer ces contrats avant que des règles précises soient fixées à ce sujet par le ministère américain en charge du budget.
D’après l'agence de presse Fars, le directeur exécutif des dispositifs aéronautiques Dubai, l’une des seules sociétés de crédit-bail en aéronautique dans le golfe Persique, aurait déclaré à Reuters : “Eu égard à la forte demande iranienne, il est probable que cette société ajoute 30 à 35 avions aux 97 dont il dispose actuellement”. Firouz Tarapour a ajouté dans son interview à Reuters : “Dès qu’elles auront reçu les appareils, les lignes aériennes iraniennes vont chercher à obtenir les autorisations requises”. Tarapour a également affirmé : “Nous envisageons de réserver 30 à 35 avions supplémentaires, à la fois des avions de grande taille, de petite taille et des avions à turbine.”
Peu après la réception des appareils, les lignes aériennes chercheront à se rapprocher des banques ou des sociétés de crédit-bail pour effectuer le paiement de leurs achats. Un des schémas classiques serait que les lignes iraniennes vendent les appareils afin de les re-louer après coup. Il a ajouté : “Je pense aussi qu’il s’agit là d’une solution à court terme, notamment parce que d’une part, les loueurs d’avions ont des pièces et dispositifs prêts à l’emploi et d’autre part parce que les lignes iraniennes auront certainement besoin dans un premier temps de soutien financier ou de crédit-bails lorsque les appareils seront livrés.”
La société de crédit-bail de Dubai dispose déjà de 37 avions ITR et pourrrait commander jusqu’à 20 appareils supplémentaires, et c’est d’ailleurs précisément sur ce modèle que portait l’accord auquel sont arrivés l’Iran et des industriels français et italiens.
Suite aux accords sur le nucléaire, des milliards de dollars iraniens ont été libérés, mais alors que l’Iran demande aux banques étrangères de le soutenir dans la reconstruction de son secteur aéronautique, il persiste des obstacles de nature juridique, financière ou autre.
Certaines banques iraniennes se sont déjà jointes au système Swift tandis que d’autres ne l’ont pas encore fait.
Marianne Pistique, la directrice générale de la société de consultation aéronautique Aerostac a déclaré : “L’Iran aura 2 ans pour prendre les mesures nécessaires et obtenir les standards internationaux en vigueur dans ce domaine.”