La bande de Gaza a été le théâtre d’une des journées les plus sanglantes de son histoire récente, les attaques israéliennes ayant tué au moins 70 personnes et fait une centaine de blessés.
Jeudi 12 décembre, lors des frappes israéliennes contre le centre de Gaza visant plusieurs maisons du camp de réfugiés Nuseirat, au moins 30 civils ont été tués et 50 autres blessés.
Une autre attaque a ciblé une habitation à l’ouest du camp, entraînant la mort de dizaines de personnes.
Par ailleurs, dans le nord de Gaza, deux Palestiniens ont été tués et plusieurs autres blessés lors d’une frappe aérienne sur une maison dans la région de Jabalia al-Nazla.
Par drones, les forces israéliennes ont attaqué un bâtiment à Gaza-ville, blessant plusieurs personnes.
Plus tragique encore, un médecin palestinien a été tué d’une balle dans la tête par un drone israélien alors qu’il se rendait à l’hôpital Al-Awda dans le camp de Jabalia.
Ceci intervient alors qu’un responsable palestinien des services de santé a indiqué que les attaques israéliennes contre le secteur médical de Gaza ont fait plus de 1 000 morts et 4 000 blessés parmi les professionnels de la santé depuis octobre 2023.
Comme le signale un observateur des droits de l’homme basé en Europe, cibler délibérément le personnel médical du nord de la bande de Gaza revient à démanteler le système de santé et à aggraver les conditions de vie des Palestiniens.
Cette escalade de violence intervient quelques heures après l’adoption par l’Assemblée générale des Nations unies d’une résolution, mercredi, appelant à un « cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent » à Gaza, dans le but de mettre fin à la guerre génocidaire menée par Israël. Cette résolution non contraignante a toutefois été rejetée par les États-Unis, qui sont le principal allié militaire d’Israël, malgré les 158 pays qui ont voté pour.
À presque chaque occasion, Washington a utilisé son droit de veto pour bloquer des résolutions similaires au Conseil de sécurité de l’ONU.
Depuis le début de la guerre, les agressions continues des forces israéliennes ont causé la mort de près de 44 840 personnes et blessé 106 356 autres dans la bande de Gaza.