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Zoom Maghreb 10 mai 2023

Zoom Maghreb 10 mai 2023

Les titres de la rédaction :

1. 2ème session des consultations politiques algéro-serbes

La deuxième session des consultations politiques algéro-serbes s’est tenue lundi à Alger, sous la coprésidence du Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Amar Belani et du Secrétaire d’Etat au ministère des Affaires étrangères serbe, Goran Aleksi, qui effectue une visite de deux jours en Algérie, indique un communiqué du ministère.

Lors de ces consultations, les deux parties ont examiné l’état des relations bilatérales et les perspectives de leur renforcement, à la faveur des réformes politiques et économiques engagées par l’Algérie et de la qualité des relations historiques d’amitié et de coopération unissant les deux pays.

A cet égard, souligne le ministère dans son communiqué, « les deux parties ont réitéré leur engagement mutuel à donner une nouvelle impulsion aux relations de coopération bilatérale et à préparer activement et substantiellement les prochaines échéances bilatérales.

Elles sont également convenues de travailler conjointement à bâtir une coopération économique mutuellement avantageuse tirant profit des avantages comparatifs qu’ offre le nouveau cadre juridique national d’investissements ».

A cet effet, les deux responsables se sont accordés sur la nécessité de promouvoir la coopération bilatérale dans les domaines de l’agriculture, des TICs, de l’infrastructure, de l’hydraulique, du tourisme, de l’énergie, de l’enseignement et de la culture et de les hisser au niveau de la qualité de leurs relations politiques, conformément aux orientations du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et de son homologue serbe, M. Aleksander Vučić, souligne le communiqué.

Ces consultations politiques ont également été l’occasion de procéder à un échange de vues sur un large spectre de questions régionales et internationales d’intérêt commun, notamment la situation en Libye, au Sahel et au Proche-Orient et les derniers développements dans la région des Balkans, poursuit le texte.

Concernant les questions du Sahara occidental et du Kosovo, cet échange fructueux et sincère a permis d’éclaircir les positions sur ces questions tout à fait distinctes sur le plan du droit international, permettant ainsi de récuser les fausses interprétations de certaines parties à ce sujet.

Une large convergence de points de vue s’est dégagée sur le ferme attachement des deux pays aux valeurs et principes de la Charte des Nations unies, au respect du droit international et de la légalité internationale et au règlement pacifique des conflits.

Les deux parties sont convenues de renforcer la concertation entre l’Algérie et la Serbie au sein des instances régionales et internationales et d’appuyer les efforts de la communauté internationale dans la recherche de solutions pacifiques aux crises et conflits, conformément aux résolutions des Nations Unies et aux principes du droit international.

Par ailleurs, les deux parties ont examiné également les voies et moyens de redynamiser la coopération et la concertation au sein du Mouvement des non-alignés, en prévision des prochaines échéances prévues dans ce cadre qui conserve toute sa pertinence dans le contexte internationale actuelle.

Al24news

2. Retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe : l’Algérie applaudit

Le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe se veut une nouvelle victoire de l’Algérie et un aboutissement des efforts du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune qui n’a eu de cesse d’affirmer que la Syrie « est un membre fondateur de la Ligue arabe et ne saurait être isolée de son environnement arabe ».

Le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe est le fruit des efforts de l’Algérie, notamment durant sa présidence du Sommet de la Ligue arabe, et un pas vers un nouveau départ de l’action arabe commune vers l’unification et la promotion des valeurs de solidarité et d’entraide, face aux défis qui se posent aux niveaux régional et international.

Dans toutes les réunions de la Ligue arabe, l’Algérie était le premier pays à avoir plaidé pour la réintégration de Damas dans son giron arabe, ce qui en dit long sur sa vision de réunir les arabes et d’unifier leur position vis-à-vis des défis auxquels fait face la Nation arabe.

Cette position a été affichée dans nombre de déclarations du Président Tebboune à la presse, à l’instar de celle où il avait affirmé que « lorsque nous organisons un sommet arabe, il faut qu’il soit rassembleur et qu’il constitue un nouveau départ pour unifier le monde arabe déchiré.

« La Syrie est censée participer à ce Sommet », avait encore affirmé le président Tebboune avant la tenue du Sommet arabe d’Alger, en réponse à une question d’un journaliste sur le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe.

A la lumière des efforts de l’Algérie au sommet rassembleur arabe, le Conseil de la Ligue arabe avait décidé, lors de sa réunion dimanche, la réintégration de la Syrie et la reprise de sa participation aux réunions du Conseil de la Ligue.

Le président de la République a reçu, ce lundi, un appel téléphonique, le président de la République arabe syrienne, pays frère, M. Bachar al-Assad, lors duquel il lui a fait part de ses vifs remerciements et sa considération pour les efforts incessants qu’il avait consentis en faveur du retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe, à la faveur de la présidence algérienne du Sommet arabe.

A son tour, le président de la République a exprimé à son homologue syrien sa considération et ses félicitations pour le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe, souhaitant au peuple syrien frère davantage de progrès et de force, et à l’action arabe commune la réalisation des aspirations des peuples arabes à davantage de stabilité et de développement.

Lors de sa rencontre périodique avec les représentants de médias nationaux, tenue mercredi dernier en marge de la cérémonie qu’il a présidée à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le président de la République a affirmé que « ce que fait l’Algérie envers la Syrie part du principe qu’il s’agit d’un membre fondateur de la Ligue arabe » et que « ce pays frère ne saurait être privé de ses droits », soutenant que la position de l’Algérie à l’égard de la Syrie « n’a jamais changé ».

Il a noté, à cet égard, que les positions de l’Algérie et toutes ses initiatives reposaient exclusivement sur le principe de solidarité et d’entraide arabe loin des calculs politiques et des intérêts étroits.

La solidarité de l’Algérie avec la Syrie s’est également illustrée lors du séisme qui a frappé ce pays en février dernier, l’Algérie étant le premier pays à avoir dépêché une équipe qualifiée en mesure de faire face aux répercussions désastreuses du séisme.

Le président syrien, M. Bachar al-Assad, avait salué les positions de l’Algérie en faveur des questions arabes et syriennes en particulier, affirmant que « l’Algérie restera présente dans la mémoire de notre génération et de celle des générations futures ».

Al24news

3. Pourquoi l’Italie (ré)investit au Maghreb

Les visites de Giorgia Meloni et Antonio Tajani de l’autre côté de la Méditerranée depuis le début de l’année témoignent d’un regain d’intérêt italien pour les pays de la région nord-africaine, en particulier l’Algérie, la Tunisie et la Libye.

La préoccupation majeure de l’Italie, principalement depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, est sa sécurité énergétique.

Dans une volonté de sortir de la dépendance aux hydrocarbures russes, les pays de l’Union européenne se sont lancés à la recherche de nouveaux partenaires et l’Italie a probablement été la plus active.

Au cours de ses visites en Algérie et en Libye, Giorgia Meloni a affiché l’ambition de son pays de devenir un hub énergétique en Europe du sud.

Un contrat de 8 milliards de dollars a été passé entre ENI et la NOC (National Oil Company) libyenne, et le projet de mise en place du futur gazoduc GALSI, reliant directement l’Algérie à l’Italie via la Sardaigne, a été officiellement relancé (le projet, né en 2010, a toujours échoué à se concrétiser).

Ce gazoduc, qui permettra dans un premier temps l’exportation de gaz vers Piombino (Italie), devrait également servir à l’acheminement d’hydrogène et d’ammoniaque.

Si avec la Tunisie et la Libye, partenaires de longue date de l’Italie, les relations semblent suivre leur cours habituel, avec l’Algérie, la relation est en voie de prendre une toute nouvelle dimension.

Jusqu’à l’année dernière, Rome et Alger n’étaient que de simples partenaires ordinaires. Ce sont d’une part les derniers remous dans les relations hispano-algériennes en lien avec la question du Sahara occidental, qui ont conduit Alger à se tourner davantage vers de nouveaux partenaires, et d’autre part la volonté de Rome de répondre à ses besoins énergétiques et se réimposer comme acteur clé au sud de la Méditerranée qui ont conduit à un réchauffement des relations.

L’Italie est appréciée pour son attitude jugée amicale à l’égard de l’Algérie durant la guerre civile qui a frappé le pays dans les années 1990, Rome ayant été l’une des très rares capitales européennes à maintenir ouverte son ambassade à Alger.

Aujourd’hui en Algérie, l’Italie est perçue comme un partenaire de confiance du fait de sa neutralité sur des dossiers chers à la diplomatie algérienne, notamment sur la question du Sahara occidental.

L’Italie se distingue de surcroît de la France en ce que l’Algérie apparaît pour Rome comme un simple pays parmi d’autres, et non une ancienne colonie avec laquelle certains tabous et complexes, de part et d’autre, perturbent encore la relation.

En définitive, l’Algérie pourrait également permettre à l’Italie de satisfaire ses ambitions sur le continent africain. Le futur port de Cherchell ainsi que la nouvelle route transsaharienne reliant Alger à Lagos (Nigéria) pourraient à terme constituer la porte d’entrée vers l’Afrique subsaharienne des divers acteurs économiques italiens.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV