Ramin Mazaheri
PressTV, Paris
Pour la 12e fois depuis trois mois, les syndicats ont mené un million de personnes dans des grèves nationales contre l’obsession du président français Emmanuel Macron à relever l’âge de la retraite de deux ans supplémentaires.
Alors que les sondages montrent que 70 % des Français s’opposent à la hausse de l’âge de la retraite, les manifestations de masse à travers le pays ont été marquées par un exercice persistant de violence policière, d’arrestations massives et d’interdiction de rassemblements par les autorités françaises.
La réduction des pensions est sur le point de devenir une loi : un décret exécutif a supprimé le rôle du Parlement. Une approbation sans réserve du Conseil constitutionnel s’est également réalisée. Une fois de plus, Macron a refusé d’entamer des pourparlers de fond avec les syndicats, et il a sapé encore davantage la bonne foi démocratique.
Même si une décision du Conseil constitutionnel n’a jamais reçu autant d’attention, presque personne n’envisage qu’ils se rangeront du côté de la majorité démocrate.
D’énormes manifestations, une grève générale, la mise en place d’un État policier, la répression historique des Gilets jaunes… depuis plus d’une décennie, rien n’a empêché le gouvernement français -qu’il soit socialiste ou conservateur- de faire avancer l’économie d’extrême droite.
Le printemps dans l’Union européenne sera certainement marqué par la tenue de grandes manifestations anti-austérité. Si la réduction des pensions reçoit une approbation finale, les agitations sociales pourraient de développer davantage.
