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E-Press du 4 février 2023

La Palestine se vide de ses envahisseurs

Au sommaire :

1- Embargo sur le pétrole russe : les dommages collatéraux n’épargnent personne

L’embargo sur les produits pétroliers russes peut affoler les marchés, prévient Moscou. L’Europe va encore faire tanguer les marchés avec son embargo sur les produits pétroliers russes, a déploré le Kremlin. Les prix du carburant restent d’ailleurs élevés, malgré des cours du pétrole en baisse.

Les marchés vont encore encaisser les coups. Après des embargos sur le charbon ou le pétrole qui avaient déjà fait ébranler les cours, l’Europe s’apprête en effet à sanctionner les produits pétroliers raffinés russes. Diesel, essence, fioul ou bitume russe verront leur importation interdite à partir du 5 février. De quoi créer de nouvelles perturbations, a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin.

« C’est négatif. Cela conduira à un déséquilibre supplémentaire des marchés internationaux de l'énergie. Naturellement, nous prenons des mesures pour protéger nos intérêts des risques qui surviennent à cet égard », a-t-il affirmé.

L’embargo semble un pari risqué, puisque l’Europe importait plus d’un quart de son diesel de Russie début 2023, à en croire la société d’analyse financière S&P Global. Cela représente 450.000 barils par jour.

Un impact sur les prix à la pompe ?

Cet embargo fait craindre à certains observateurs un impact sur les prix à la pompe, qui ont déjà commencé à exploser. En France, le litre de diesel comme celui du sans-plomb frôle déjà les 2 euros. Se passer des produits pétroliers russes ne fera qu’exacerber la situation, particulièrement pour les pays ayant de faibles capacités de raffinage.

« Nous avons fermé dans les années 2010 des raffineries, pour des motifs environnementaux et car le raffinage n'était pas très rentable. On a pris l'habitude d'importer des produits raffinés d'Ukraine et surtout de Russie […] Courant février, il n'y aura plus de diesel russe, il va falloir acheter du diesel ailleurs, donc cela va coûter plus cher », résume ainsi l'économiste Philippe Chalmin sur RMC.

Trouver de nouveaux fournisseurs risque d’ailleurs de s’avérer compliqué, les capacités de raffinage étant saturées dans de nombreux pays. Le taux d'utilisation des raffineries reste notamment en berne aux États-Unis, après le passage de la tempête hivernale Elliott, fin décembre.

Les nouveaux fournisseurs de produits raffinés devront en outre répondre aux normes européennes, en matière d’émissions de gaz à effet de serre par exemple.

Source : Sputnik

2- Les démissions en hausse au sein de l’armée israélienne, des gardes-frontières et des policiers. Les causes déclarées et les autres causes…

par Leila Mazboudi

Une nouvelle crise se profile au sein de l’entité sioniste : le chiffre des démissions au sein de l’armée d’occupation israélienne est en hausse.

« Plus de 613 membres du service permanent avec le grade de major ont quitté l’armée de leur propre initiative en 2022, soit une augmentation d’environ 70% », s’est alarmé le journal israélien Israel Hayom selon lequel ces démissions sont dues aux bas salaires et à la réduction de leur retraite qui rendent leur avenir incertain.

Selon le journal, ce phénomène n’est pas tout-à-fait nouveau : « l’année dernière également, au moins 12 officiers ayant le grade de lieutenant-colonel ont décidé de quitter l’armée », tous appartenant au service permanent.

Reprochant à l’armée « de balayer la crise des effectifs sous le tapis », le quotidien constate que depuis un an, le nombre des membres du service permanent qui ont démissionné de leur propre initiative a accusé une augmentation de 30%. Il remarque aussi qu’« il existe un certain nombre de groupes Internet qui publient des messages indiquant que l’armée recherche des officiers ayant le grade de capitaine et de major dans divers emplois ».

Personne ne se soucie. Salaires honteux…

Sur les causes de ce phénomène, le journal cite l’avis d’un officier ayant le grade de major : « Le sentiment (qui règne) est que personne ne se soucie de vous. Si vous vous promenez en uniforme militaire le week-end ou le soir, ils vous regardent comme si vous avez volé quelque chose. Les salaires sont honteux. L’avenir n’est pas garanti. Ils ne font que réduire les pensions, tandis qu’en dehors de l’armée, vous avez diverses opportunités et propositions ».

Et ce colonel de s’interroger : « alors qui va rester ? »

« Une autre explication du départ des officiers réside dans le fait que l’armée israélienne est passée d’un modèle de pension dans le cadre d’un budget à une pension cumulative, dans laquelle les membres retraités du service permanent reçoivent des fonds de retraite chaque mois », soutient le journal.

Et d’ajouter : « Il est vrai que les officiers bénéficient de moins d’avantages après leur démobilisation, mais un officier de tout âge peut se retirer de l’armée et emporter avec lui la pension accumulée jusqu’à ce moment-là ».

Selon le journal israélien, les solutions temporaires que l’armée d’occupation avait trouvées pour garder les gens dans ses rangs ne parviennent pas à subvenir aux besoins.

« L’année dernière, des cadeaux d’une valeur de plusieurs dizaines de millions ont été distribués à des milliers d’officiers, dans le but de les faire signer un mandat permanent supplémentaire. Les activités éducatives ont également été multipliées dans les unités afin de renforcer leur identification à l’institution et leur sens de l’importance. Cependant, ces solutions n’ont pas réussi à enrayer l’exode ».

Grave crise d’effectifs au sein de la police et des gardes-frontières

Israel Hayom constate que les dirigeants de l’armée d’occupation évitent d’évoquer en public cette crise pour éviter la confrontation avec le ministère des Finances et qu’elle a tenté d’entraver et de retarder la publication de ce rapport, contrairement à la police qui annonce l’existence d’une grave crise d’effectifs dans ses rangs.

En juillet 2022, un rapport de la commission de la Sécurité intérieure de la Knesset avait révélé que 456 policiers ont présenté leur démission depuis le début de l’an et leur chiffre pourrait atteindre les 1000 à sa fin. Alors qu’en 2021, 631 avaient quitté ses rangs. Il en a été de même pour le chiffre des gardes-frontières qui ont présenté leur démission depuis le début de cette même année-là, atteignant les 74. Lesquels s’ajoutent aux 114 de l’année précédente.

« Un phénomène préoccupant » s’était alors inquiété le rapport, a rapporté le Yediot Ahronot, d’autant que les démissionnaires sont les gardes-frontières qui sont chargés de réprimer les Palestiniens dans les territoires occupés de 1967 et dans la ville sainte d’al-Qods. Il en est de même pour les policiers israéliens.

Force est de constater que l’article de Israel Hayom évite de scruter les autres raisons derrière les démissions au sein de l’armée israélienne. Sachant que cette crise au sein du Tsahal et des forces de sécurité de l’occupation israélienne s’ajoute à la crise politique interne qui fragmente l’entité sur fond de crise endémique découlant de la confrontation avec les Palestiniens. Une confrontation devenue quotidienne dans les territoires occupés de 1967 et parfois ceux de 1948, et que ni l’armée israélienne, ni ses gardes-frontières ni ses policiers n’arrivent pas à enrayer.

Source : Al Manar

3- Brésil : le « Foch » coulé en plein océan Atlantique

L’ancien porte-avions français « Foch » est coulé en plein océan Atlantique par la marine brésilienne. La décision est fortement critiquée par plusieurs organisations de défense de l’environnement tant l’ancien fleuron de la marine française, racheté par le Brésil en 2000, est rempli d’amiante, de peintures et autres déchets toxiques.

Cette fois, c’est vraiment fini pour le Foch. L’ancien porte-avions français a été coulé dans l’océan Atlantique au terme de plusieurs années d’errance et de revirements de situation sur son sort.

Le « naufrage planifié et contrôlé s’est produit en fin d’après-midi », vendredi 3 février, à quelque 350 kilomètres des côtes brésiliennes, dans une zone d’une « profondeur approximative de 5 000 mètres », a expliqué la marine brésilienne dans un communiqué.

Plus tôt dans la semaine, elle avait estimé ne pas avoir d’autre choix vu l’état très dégradé de cette vieille coque de 266 mètres de long, qualifiée de « colis toxique de 30 000 tonnes » par l’association Robin des Bois.

« Face aux risques qu’implique le remorquage et en raison de la détérioration de la coque (…), la seule solution est d’abandonner la coque en la coulant de façon contrôlée », avait expliqué mercredi la marine dans un communiqué conjoint avec le ministère brésilien de la Défense.

Source : Le Monde avec AFP

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SOURCE: FRENCH PRESS TV