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Zoom Afrique du 1er février

Zoom Afrique du 1er février

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Actualité en Afrique :

  • Hydrocarbures : le Nigéria engagé à soutenir la mise en œuvre du Contenu local en Afrique
  • RDC : le complexe de Kamoa-Kakula peut livrer plus de 50 millions de tonnes de concentré de cuivre sur 42 ans (PEA)
  • Ghana : la balance commerciale affiche un excédent de 2,7 milliards $ en décembre 2022
  • Côte d’Ivoire : l’exécutif annonce l’installation de 3 nouvelles usines de transformation de cacao

Analyses de la rédaction :

1. Embaló, c’est ballot ! 

Umaro Sissoco Embaló, le créateur inénarrable de la mort-née « force anti-putsch de la Cedeao », qui va à Paris le 26 janvier 2023, cette fois pour parler avec Macron d’une « force militaire anti-djihadiste au Sahel », alors que la France est le principal sponsor des terroristes et le plus grand facteur de déstabilisation du Sahel, – ce qui explique d’ailleurs que la présence des opérations militaires Sabre, Serval, puis Barkhane, n’aient pas endigué, mais plutôt favorisé l’expansion terroriste dans la région -, montre à quel point Embaló n’est pas à la hauteur des enjeux du moment, ni préoccupé par le bien-être des populations africaines. 

Il y a des gens, quand ils se rendent à l’Élysée ou quand les présidents français viennent chez eux, notre cœur ne bat pas car on sait que Paris n’obtiendra rien de significatif. Embaló, (comme d’ailleurs William Ruto du Kenya, à surveiller de très près), par contre, est tout à fait capable d’aller proposer à Macron d’utiliser la Guinée-Bissau comme base de repli pour ses soldats/mercenaires, chassés de partout dans leur ex pré-carré colonial, et qui errent en Afrique comme des sans domicile fixe, au lieu de rentrer chez eux en France ou d’aller combattre en Ukraine, où Zelensky a besoin d’eux. 

À quel moment les chefs d’État de la zone vont-ils comprendre que Macron et la France n’ont absolument pas besoin d’être consultés, ou informés de ce qui se passe au sein de la CEDEAO ? À quel moment la reconnaissance de leurs peuples vaudra-t-elle plus à leurs yeux que la reconnaissance volatile et intéressée de la France ? 

Le cœur de mon combat, depuis des décennies, est la conquête de notre souveraineté à travers le démantèlement des forces et opérations extérieures françaises en Afrique, la suppression du franc CFA, la fin de l’hégémonie diplomatique de la France sur l’Afrique à l’ONU et la réappropriation de notre Histoire. 

Dès 2021, Nathalie Yamb prédit le départ accéléré des forces armées françaises du Centrafrique, du Mali et du Burkina, et elle a naturellement eu raison. En attendant que la même destinée leur arrive au Niger, au Tchad, au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Gabon, je réitère fortement ma suggestion au colonel Assimi Goïta et au capitaine Ibrahim Traoré : Que le Mali et le Burkina sortent de cette organisation de pitres nuisibles qu’est la CEDEAO, et fondent – pourquoi pas avec la République centrafricaine – , une nouvelle communauté basée sur la dignité, l’estime de soi, la prospérité, le respect et la souveraineté des peuples et des États africains. 

2. Afrique : le nouveau média propagandiste français! 

Réagissant aux intentions affichées par Paris de créer un nouveau média de propagande sur le continent africain, le ministère russe des Affaires étrangères a estimé que ce dernier visait à discréditer Moscou et les autres partenaires de l’Afrique (hors Occident), et à « redorer » le blason terni de Paris. 

Le ministère russe des Affaires étrangères a réagi à la volonté affichée par Paris de créer un nouveau média en ligne pour couvrir l’actualité du continent africain du point de vue français, un projet qu’avait évoqué La Lettre A dès le mois de novembre en signalant que le quai d’Orsay envisageait de s’inspirer « notamment de Brut », média qui a connu un succès certain avec ses vidéos orientées vers les réseaux sociaux. 

Les contours du projet se préciseraient, d’après une note du réseau d’experts en intelligence économique AEGE, selon qui le dossier a suscité l’intérêt d’Anne-Claire Legendre, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. La « Maison des mondes africains et des diasporas », structure portée par Emmanuel Macron depuis 2021 afin de revivifier les relations entre Paris et l’Afrique, pourrait accompagner le lancement de ce nouveau support. 

La diplomatie russe a mis en doute cette affirmation, estimant que la politique éditoriale du nouveau média sera très probablement « supervisée directement par le quai d’Orsay, agissant dans les « meilleures traditions » de la propagande d’État ». Alors que l’influence de la France est en chute libre sur le continent africain, tendance illustrée encore récemment par la demande faite à Paris par le Burkina Faso de retirer ses troupes, le ministère russe des Affaires étrangères avance que le contenu de ce futur média en ligne sera à « double usage », puisqu’il « visera non pas tant à transmettre aux Africains la vision française des problèmes mondiaux et régionaux » qu’à « discréditer la Russie, qui a historiquement entretenu des relations amicales avec de nombreux États du continent ». 

D’après la diplomatie russe, l’ambition française paraît cependant vaine compte tenu de son image très dégradée en Afrique : « Paris croit-il vraiment que diffuser ses propres vidéos sur les réseaux sociaux permettra de corriger l’image coloniale et néocoloniale de la France en Afrique ? », a-t-elle ironisé. 

Le ministère a par ailleurs fustigé « l’approche sélective » de la France en matière de liberté d’expression et d’information, dans la mesure où « toutes les déclarations retentissantes et […] habituelles sur la liberté d’expression sont éphémères en France ». Selon la diplomatie russe, Paris tente « d’empêcher la diffusion de toute information différente de sa position officielle, tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger », pratique dont l’interdiction de diffuser faite à RT France fournit « un remarquable exemple ». 

En outre, les tentatives de contrer l’influence des médias russes sur l’audience africaine sont « évidemment futiles », selon Moscou, faisant valoir que le continent s’intéresse à son point de vue et que, « personne ne pourra en bloquer l’accès aux lecteurs, téléspectateurs ou auditeurs », quelle que soit la stratégie adoptée par Paris. 

Moscou a en effet noué une série de partenariats avec des pays africains dans les domaines économiques et sécuritaires, voyant son audience croître au grand dam de Paris comme des Etats-Unis. Décryptant le projet, le réseau AEGE estime que s’il « est présenté avant tout comme un outil de « soft power », son utilité réelle est bien de servir de caisse de résonance pour répandre […] le narratif français, à la fois sur le plan défensif (en répondant aux fausses informations ou accusations dont peut faire l’objet la France), mais aussi sur le plan offensif (en répandant des contenus favorables aux intérêts français ou diabolisant, par exemple, l’action des Russes ou des Chinois) ». 

Emmanuel Macron avait déjà tenté de mobiliser les journalistes français à l’automne, exhortant début septembre « à mieux utiliser le réseau France Médias Monde [FMM], qui est absolument clé, qui doit être une force pour nous », dans le cadre d’une rivalité assumée avec Moscou et Pékin. Il s’était alors attiré la vive réplique des sociétés de journalistes des médias publics France 24 et RFI, qui avaient affirmé que leur métier ne consistait pas à être « le porte-voix de l’Elysée » en Afrique et qu’ils ne céderaient pas « une once de leur indépendance ». 

« En pleine disgrâce au Sahel », selon une formule employée par l’AFP, la France est à la recherche d’une stratégie pour enrayer sa perte d’audience en Afrique. L’agence française rappelle que le président Emmanuel Macron s’était donné six mois pour définir de nouvelles orientations après l’annonce de la fin de l’opération Barkhane en novembre. Les conclusions de ces réflexions seraient attendues « dans les prochaines semaines », selon une source gouvernementale. 

Si la France croit pouvoir effacer ses exactions en lançant de nouveaux médias de propagande en Afrique, elle continuera dans sa chute libre.  

De plus, l’Afrique possède également ses propres médias et son propre réseau de journaliste. La population africaine n’a pas besoin de média de propagande venant de pays extérieurs au continent. Elle se tourne vers les médias africains pour rester informer. C’est donc à l’Afrique d’investir dans les médias pour empêcher la propagande occidentale de polluer l’information. 

3. Mali : d’où sort Aminata Dicko ?

Les réactions ne tardent pas après l’intervention d’une certaine Haïdara Aminata Dicko à la réunion du conseil de sécurité des Nations Unies au nom de la société civile malienne le 27 janvier dernier. Après le Conseil National de la Société Civile du Mali indiquant que la personne concernée n’est associée ni de près ni de loin au Conseil National de la Société Civile du Mali, la FORSAT civile et le Mouvement Pour la Défense des Intérêts de la République du Mali (MOUDIRE) dénoncent pour leur part, des allégations mensongères, voire, à caractère « Xénophobe » contre le Mali. 

« Les partenaires militaires russes aux côtés de l’armée malienne sont impliqués dans des violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire », c’est la grave accusation portée contre les Forces Armées Maliennes (FAMa), par une certaine Haïdara Aminata Dicko, se disant représentante de la société civile malienne, lors de la réunion du conseil de sécurité des Nations unies, le vendredi dernier. 

Ce balayage d’un revers de main, la position toujours défendue par les plus hautes autorités de la transition sur la question des droits de l’homme et du droit international humanitaire, n’a laissé personne indifférent au Mali. 

Après la réaction prompte du chef de la diplomatie malienne, SEM Abdoulaye lui-même, aux Nations unies, mettant en cause la représentativité et la crédibilité de cette personne, (Haïdara Aminata Dicko), beaucoup d’organisations de la société civile malienne ont manifesté leur indignation. Le Conseil National de la Société Civile du Mali s’est tout d’abord, désolidarisé de la personne et de l’intervention Aminata Dicko. 

« Aujourd’hui, le Conseil National de la Société Civile du Mali fidèle à sa mission de veille citoyenne est dans l’obligation d’informer l’opinion nationale, internationale et de prendre le peuple malien à témoin que la personne qui a parlé comme membre de la Société Civile du Mali à la réunion du Conseil de Sécurité des Nations Unies n’est associée ni de près ni de loin au Conseil National de la Société Civile du Mali », a indiqué la plus grande organisation de la société civile tout en ajoutant que les propos de cette dame « n’engagent que sa personne et son association et non la Société Civile du Mali ». 

Pour leur part, la Fédération des Organisations et des Regroupements de Soutien aux Actions de la Transition FORSAT Civile et le Mouvement Pour la Défense des Intérêts de la République du Mali (MOUDIRE) ont dénoncé, respectivement des « déclarations Mensongères et Xénophobes ». 

Aussi, en tant que Fédération d’organisations de la société civile, la FORSAT civile s’est indignée du choix, étonnant de ce représentant la société civile Malienne. « Une personne totalement inconnue dans le secteur de l’appui et l’aide de proximité aux populations dans lequel s’investissent au quotidien, avec abnégation et sacrifice, des femmes et des hommes de devoir » a-t-elle regretté tout en se portant faux à ces allégations. Après avoir été au contact direct des populations locales sur le terrain, dans des zones parfois jugées inaccessibles, notamment de Koulikoro, Kati, djo, Ségou, San, Mopti, Tombouctou, Gao, Sikasso, Koutiala, Bougouni, Bandiagara, Koro, dit-elle, les propos de Mme Haïdara Aminata Dicko ne peuvent être que « mensongères ». 

Abdoulaye Diop avait d’ailleurs souligné qu’une « instrumentalisation de la société civile pour des agendas cachés » ne sert pas la cause de la nation malienne. 

Si le Conseil National de la Société Civile du Mali lance un appel à toutes les organisations de la Société Civile à un devoir de responsabilité et de retenue face à la situation très fragile du mali, le MOUDIRE lui, a sollicité auprès des autorités administratives compétentes le retrait pur et simple des récépissés octroyés à toutes ces organisations aux ambitions obscures et rétrogrades qui fonctionnent sur les ordres et consignes du bailleur néocolonialiste au détriment de l’intérêt national. Puisque selon lui, ce n’est pas la première fois que telle situation se pose aux Nations unies. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV