TV

Trudeau se dit «serein» d’avoir invoqué les mesures d’urgence

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau témoigne devant l'enquête de la Commission d'urgence sur l'ordre public à Ottawa le 25 novembre 2022. ©AFP

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a fermement défendu hier vendredi 25 novembre, la décision de son gouvernement d'invoquer la Loi sur l’adoption de mesures d'urgence pour mettre fin aux manifestations qui ont paralysé la capitale.

Trudeau a témoigné vendredi devant la Commission d'urgence de l'ordre public pour conclure six semaines d'audiences sur les pouvoirs, invoqués en février pour mettre fin à des semaines de manifestations menées par des camionneurs qui ont paralysé Ottawa et perturbé le commerce.

Le « convoi de la liberté » de camionneurs est arrivé à Ottawa le 29 janvier des quatre coins du pays pour protester contre les mesures de santé publique, y compris la vaccination obligatoire. Ils ont fermé la capitale et bloqué certains passages frontaliers pendant des semaines en janvier et février.

Trudeau a invoqué la loi, autorisant la police et en théorie, l'armée du pays à réprimer les manifestants, notamment en saisissant des camions, en fermant des comptes bancaires et en suspendant les assurances.

La Loi sur les mesures d'urgence stipule qu'une urgence nationale est une situation urgente et critique de nature temporaire qui « ne peut être traitée efficacement en vertu d'aucune autre loi du Canada ».

Trudeau a déclaré que l'utilisation des pouvoirs d'urgence était inévitable, affirmant qu'il n'était pas possible de négocier avec les manifestants. Il a affirmé que les manifestants avaient enfoncé des véhicules dans des voitures de police et utilisé des enfants comme boucliers.

Il a déclaré que la police craignait de stocker des armes tandis que l'agence d'espionnage du Canada a mis en garde contre la présence de personnes faisant la promotion de l'extrémisme violent à motivation idéologique.

« Nous avons vu les choses s'aggraver. Nous devions faire quelque chose pour assurer la sécurité des Canadiens », a-t-il déclaré à la commission.

Le directeur du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), David Vigneault, a témoigné qu'il ne croyait pas que la manifestation correspondait à la définition d'une menace à la sécurité nationale en vertu de la Loi sur le SCRS.

Au cours de son intervention, l'avocate de la commission Shantona Chaudhury a également laissé entendre à Trudeau que les manifestations ne constituaient pas une menace pour la sécurité du Canada telle que définie dans la Loi sur le SCRS.

Celui-ci a réagi en déclarant que « ces mots sont inclus dans la Loi sur le SCRS pour donner au SCRS le pouvoir de prendre des mesures contre un individu, un groupe ou un complot en particulier ».

Les organisateurs du convoi, cependant, ont déclaré que leurs actions étaient une réaction légitime contre les politiques « perverses » du gouvernement.

« Nous n'étions pas là pour perturber les habitants de la ville, nous étions là pour être entendus », a déclaré la camionneuse Brigitte Belton.

 

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV