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E-Press du 5 novembre 2022

Leo Strauss

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Au sommaire :

1- China Air Show 2022: un drone de combat chinois pas comme les autres

Lors du China Air Show 2022, un chasseur hors du commun a été exposé au grand public, un mariage entre le concept de drones et d'avions de chasse de conception ancienne aboutissant à un avion de sixième génération.

Il y a quelques jours, la première preuve est apparue que la Chine avait déjà terminé les travaux sur un prototype de chasseur de sixième génération.

On a tout d'abord pensé qu'il s'agissait d'un drone supersonique chinois, dont les journalistes d'Avia.pro avaient déjà parlé, mais il s'est avéré par la suite qu'il s'agissait en fait d'un chasseur de sixième génération beaucoup plus prometteur, qui, à en juger par son apparence, est sans pilote.

Dans les séquences vidéo filmées, on voit un camion transporter le mystérieux appareil vers l'un des stands du China Air Show 2022, et on apprend par la suite qu'il s'agit d'un avion de combat, dont l'absence de cockpit complet indique le fait que le futur chasseur, selon toute vraisemblance, est sans pilote ou combine plutôt des fonctions similaires.

Toujours est que l’avion en question reste un secret bien gardé, cependant, il sera officiellement divulgué dans le cadre du China Air Show 2022, qui ouvrira ses portes à Zhuhai le 8 novembre.

Source : Avia.pro

 

2- Ukraine : Netanyahu se dit ouvert au transport d’arme 

Avec l'arrivée au pouvoir de Benjamin Netanyahu en Israël, des discussions ont commencé en Israël sur la question de la fourniture d'armes israéliennes à l'Ukraine - jusqu'à présent officieusement. À l'heure actuelle, on sait qu'Israël est catégoriquement contre le transfert d'armes critiques à l'Ukraine (systèmes de missiles tactiques, systèmes de défense aérienne, missiles de croisière, etc.), cependant, on pourrait bien parler de la fourniture de drones, à long terme gamme de systèmes de missiles antichars, d'armes légères à l'Ukraine, d'armes, de véhicules blindés, etc.

« Par exemple, si vous le vendez [des armes israéliennes] à l'Allemagne et que l'Allemagne livre ensuite un autre ensemble d'armes, ce ne sont pas des armes israéliennes, pas de problème.", - a déclaré l'ancien général de brigade de l'armée israélienne Amir Avivi.

Plus tôt, Benjamin Netanyahu a déclaré que s'il est élu au poste de Premier ministre d'Israël, il sera prêt à réviser l'interdiction précédemment établie sur la fourniture d'armes à l'Ukraine.

 Source : Avia.pro

 

3- China Air Show 2022: à quoi ressemble le "poignard" chinois ?

Alors que les tensions autour de Taïwan s'intensifient, la Chine a confirmé les spéculations concernant la prochaine percée de son complexe militaro-industriel, en exhibant pour la première fois un analogue du missile aérien hypersonique russe "Dagger", et ce à la veille du China 2022 Airshow, qui se tiendra à Zhuhai du 8 au 13 novembre.

Une séquence vidéo a circulé sur le Web dans laquelle on peut voir un bombardier Xian H-6K de l'APL, considéré comme un outil de dissuasion régional entre les mains de Pékin.

Rappelons que les Xian H-6K peuvent être équipés d'armes nucléaires et hypersoniques, ainsi que de bombes guidées et à chute libre de différents calibres et d'autres munitions. Les images montrent un bombardier avec deux missiles hypersoniques nouvellement conçus sous son aile (à ne pas confondre avec le CH-AS-X-13 plus massif).

On notera que jusqu'à présent, le seul transporteur d'armes hypersoniques utilisé par les Forces aérospatiales russes a été le MiG-31K (MiG-31I), un chasseur de haute altitude.

Avec Avia.Pro

 

4- Poutine se bat contre qui ?

À quoi jouent les États-Unis et l’Allemagne ?

par Thierry Meyssan

La guerre en Ukraine agit comme un leurre. Nous ne voyons qu’elle et avons oublié le conflit majeur dans laquelle elle se situe. Du coup, nous ne comprenons pas ce qui se passe sur le champ de bataille, ni ne percevons correctement la manière dont le monde se réorganise et particulièrement la manière dont le continent européen évolue.

Tout a commencé avec l’arrivée de Joe Biden à la Maison-Blanche. Il s’est entouré d’anciens collaborateurs qu’il avait connus durant sa vice-présidence : les straussiens [1]. Cette petite secte varie de couleur politique, soit républicain, soit démocrate, selon le parti du président en exercice. Ses membres, presque tous juifs, suivent l’enseignement oral de feu Leo Strauss. Ils sont convaincus que les hommes sont méchants et les démocraties faibles. Plus : elles n’ont pas été capables de sauver leur peuple de la Shoah et ne le seront pas plus la prochaine fois. Ils pensent qu’ils ne pourront survivre qu’en constituant eux-mêmes une dictature et en conservant le contrôle. Dans les années 2000, ils avaient constitué le Project for a New American Century. Ils avaient appelé de leurs vœux un « Nouveau Pearl Harbor » qui choquerait tant les esprits des États-uniens qu’ils parviendraient à leur imposer leurs vues. Ce furent les attentats du 11 septembre 2001.

Ces informations sont choquantes et difficiles à admettre. Il existe pourtant quantités d’ouvrages considérés comme sérieux sur ce sujet. Surtout, la progression des Straussiens depuis 1976, date de la nomination de Paul Wolfowitz [2] au Pentagone, jusqu’à aujourd’hui confirme largement les pires inquiétudes. En Europe, les Straussiens ne sont pas connus, mais les journalistes qui les soutiennent le sont. On les qualifie de « néo-conservateurs ». Il faut reconnaître que jamais les intellectuels juifs n’ont soutenu cette minuscule secte juive.

Reprenons notre récit. En novembre 2021, les straussiens ont envoyé Victoria Nuland sommer le gouvernement russe de se ranger derrière eux. Mais le Kremlin leur a répondu en proposant un Traité garantissant la paix, c’est-à-dire en contestant non seulement le projet straussien, mais aussi la prétendue politique de sécurité des États-Unis [3]. Le président Vladimir Poutine a remis en cause l’extension de l’Otan à l’Est, qui menace son pays, et la manière dont Washington ne cesse d’attaquer et de détruire des États, notamment au « Moyen-Orient élargi ».

Les straussiens ont alors délibérément provoqué la Russie pour la faire sortir de ses gonds. Ils ont encouragé les « nationalistes intégraux » ukrainiens à bombarder leurs compatriotes du Donbass et à préparer une attaque simultanée du Donbass et de la Crimée [4]. Moscou, qui n’avait aucune confiance dans les Accords de Minsk et se préparait, depuis 2015, à un affrontement mondial, a jugé que le moment était venu. 300 000 soldats russes sont entrés en Ukraine pour « dénazifier » le pays [5]. Le Kremlin considère à juste titre que les « nationalistes intégraux « , qui avaient fait alliance avec les nazis durant la Seconde Guerre mondiale, en partagent toujours l’idéologie raciale.

Là encore, ce que j’écris est choquant. Les livres de référence des nationalistes ukrainiens n’ont jamais été traduits dans les langues occidentales, y compris le Nationalisme de Dmytro Dontsov. Si personne ne sait ce que Dontsov a fait durant la Seconde Guerre mondiale, tout le monde connaît les crimes de ses disciples, Stepan Bandera et Iaroslav Stetsko. Ces gens furent tout dévoués au chancelier Adolf Hitler. Ils favorisèrent et parfois supervisèrent l’assassinat d’au moins 1,7 million de leurs compatriotes, dont 1 million de juifs. Au premier abord, il paraît difficile de les croire alliés aux straussiens et au président juif Zelensky comme l’a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. En effet, le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, a immédiatement pris position contre eux [6]. Il conseilla même au président Zelensky d’aider les Russes à en nettoyer son pays. Le rapport de force est tel que son successeur, Yaïr Lapid, tout en partageant les idées de Bennett et en refusant de fournir des armes à l’Ukraine, tient un discours atlantiste. Cependant, nous nous souvenons que Paul Wolfowitz présida à Washington un important congrès avec des ministres ukrainiens. Il s’y engagea à soutenir le combat des nationalistes intégraux contre la Russie [7].

Pourtant les liens entre les « nationalistes intégraux" ukrainiens et les « sionistes révisionnistes » de l’Ukrainien Vladimir Jabotinsky sont historiques. Ils négocièrent un accord, en 1921, selon lequel ils s’uniraient contre les Bolchéviques. Compte tenu de la longue succession de pogroms que les « nationalistes ukrainiens » avaient déjà perpétrés, la révélation de cet accord, une fois que Jabotinsky eut été élu au Comité directeur de l’Organisation sioniste mondiale, provoqua un rejet unanime de la diaspora juive. Le Polonais David ben Gourion, qui reprit en main la milice de Jabotinsky en Palestine, le qualifia de « fasciste « et de « peut-être nazi ». Par la suite, Jabotinsky s’exila à New York où il fut rejoint par un autre Polonais, Bension Netanyahu, le père de Benjamin Netanyahu, qui devint son secrétaire particulier [8].

Après la Seconde Guerre mondiale, le maître à penser Dontsov et les deux assassins en chef, Bandera et Stetsko, furent récupérés par les Anglo-Saxons. Le premier fut exilé au Canada, puis aux États-Unis malgré son passé d’administrateur de l’institut Reinhard Heydrich en charge de la coordination de la « solution finale » [9], tandis que les deux autres le furent en Allemagne pour travailler sur la radio anticommuniste de la CIA [10]. Après l’assassinat de Bandera, Stetsko devint le co-président (avec Tchang Kaï-chek) de la Ligue anticommuniste mondiale dans laquelle la CIA réunit ses dictateurs et criminels préférés, dont Klaus Barbie [11].

Revenons à notre propos. Les straussiens n’ont que faire de l’Ukraine. Ce qui les intéresse, c’est la domination du monde et donc l’abaissement de tous les autres protagonistes : de la Russie [de la Chine] et des Européens. C’est ce que Wolfowitz écrivait en 1992 en qualifiant ces puissances de « compétiteurs », ce qu’elles ne sont pas [12].

Les Russes ne s’y trompent pas. C’est pourquoi ils ont envoyé fort peu de troupes en Ukraine. Trois fois moins que l’armée ukrainienne. Il est donc stupide d’interpréter leur lenteur comme une déconvenue alors qu’ils se réservent pour l’affrontement direct avec Washington.

Aujourd’hui, les straussiens ont poussé au sabotage des gazoducs Nord Stream. Contrairement à ce que prétendent certains, il ne s’agit pas de casser l’économie russe, qui a d’autres clients, mais l’industrie allemande qui ne peut pas s’en passer [13]. Normalement Berlin aurait dû réagir face au crime de son suzerain. Que nenni ! C’est tout le contraire. Dès l’arrivée d’Olaf Scholtz à la Chancellerie, son gouvernement a mis en place un vaste système visant à « harmoniser les nouvelles » [14]. Il est supervisé par la ministre de l’Intérieur, la sociale-démocrate Nancy Faeser. Tous les médias russes s’adressant à un public occidental ont été interdits par les « démocraties » à partir du 24 février 2022, c’est-à-dire à partir de l’application par l’armée russe de la résolution 2202 du Conseil de sécurité. Désormais, en Allemagne, citer cette résolution et partager l’interprétation russe est assimilé à de la « propagande ». Il est très étonnant de voir les Allemands saborder eux-mêmes leurs institutions. Au XX° siècle, l’Allemagne qui avait été le phare des Sciences et des Techniques avant la Première Guerre mondiale est devenue en quelques années un pays aveugle qui a commis les pires crimes. Au XXI° siècle, alors que son industrie était la plus performante au monde, l’Allemagne s’aveugle à nouveau sans raison. Les Allemands entérinent eux-mêmes leur chute au profit de la Pologne, celle de l’Union européenne au profit de l’Initiative des trois mers (Intermarium) [15].

De leur côté, les straussiens utilisent leurs privilèges en Allemagne. Les bases militaires US y disposent d’une extra-territorialité complète et le gouvernement fédéral n’a pas le droit de limiter leur activité. Ainsi, lorsque en 2002, le chancelier Gerhard Schröder s’opposa à la guerre des straussiens au Moyen-Orient, il ne put pas empêcher le Pentagone d’utiliser ses installations en Allemagne comme bases arrières de son invasion et de sa destruction de l’Iraq.

C’est à Ramstein (Rhénanie-Palatinat) que le Groupe de contact de Défense de l’Ukraine s’est réuni. Les délégués de la cinquantaine d’États invités, après avoir été racketés pour doter Kiev d’une multitude d’armes ont eu droit à des explications sur le Concept du fonctionnement de la Résistance (Resistance Operating Concept — ROC). Il s’agit de réactiver pour la énième fois les réseaux stay-behind mis en place à la fin de la Seconde Guerre mondiale [16]. À l’époque, ils furent d’abord créés par la CIA états-unienne et le MI6 britannique, avant d’être intégrés dans l’Otan. Les anciens nazis et les « nationalistes intégraux » ukrainiens en furent la principale composante.

Le réseau stay-behind actuel est coordonné depuis 2013 par l’Otan sur sa base de Stuttgart-Vaihingen (Bade-Wurtemberg) où résident les Forces spéciales US pour l’Europe (SOCEUR). Il s’agit de créer un gouvernement en exil et d’organiser des sabotages sur le modèle de ce que firent le général Charles de Gaulle et le préfet Jean Moulin durant la Seconde Guerre mondiale. Otto C. Fiala y a ajouté les manifestations non-violentes testées par le professeur Gene Sharp dans le bloc de l’Est, puis lors des « révolutions colorées » [17]. Rappelons que, contrairement à ce qu’il prétendit, Gene Sharp a toujours travaillé pour l’Alliance atlantique [18]. La première manifestation du Stay -behind ukrainien a eu lieu le 8 octobre avec le sabotage du pont de Crimée, sur le détroit de Kertch.

Source : voltairenet.org

 

5- Que va faire Olaf Scholz en Chine ?

Le chancelier allemand est le premier dirigeant d’un pays du G7 à se rendre en Chine depuis la pandémie de coronavirus. Malgré les divergences politiques, Pékin reste le premier partenaire commercial de Berlin. Le chancelier allemand Olaf Scholz a plaidé ce 4 novembre à Pékin pour « davantage » de coopération avec la Chine, mais aussi des relations commerciales « équitables », dans un climat de défiance croissante de l'Occident vis-à-vis de la deuxième puissance mondiale.

 « Nous ne sommes pas des partisans d'un découplage », a-t-il déclaré à propos des relations économiques avec la Chine, avant un entretien avec son homologue Li Keqiang à Pékin.  « Mais il est aussi clair pour nous que cela est lié à des relations économiques équitables, avec une réciprocité, à la question d'une ouverture réciproque aux investissements », a-t-il ajouté.  Déplacement controversé Très controversé, ce déplacement de quelques heures est le premier d'un dirigeant de l'Union européenne et du G7 en Chine depuis le début de la pandémie, il y a près de trois ans.

 La visite, qui survient juste après la reconduction du président Xi Jinping à la tête du Parti communiste chinois et du pays, est vue d'un œil critique en Allemagne, mais aussi en France, à Bruxelles et à Washington.  Peu avant, lors d'un entretien avec le président Xi Jinping, Olaf Scholz avait déclaré vouloir « développer davantage » la coopération économique avec Pékin, malgré les avertissements sur une trop forte dépendance de son pays vis-à-vis de la Chine.  «Il est bon que nous puissions échanger ici sur toutes les questions, y compris celles pour lesquelles nous avons des points de vue différents. C'est à cela que sert l’échange », a insisté le chancelier allemand dans l'enceinte majestueuse du Palais du peuple, qui donne sur la place Tiananmen.

Source : RT

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SOURCE: FRENCH PRESS TV