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Zoom Afrique du 21 octobre 2022

Zoom Afrique du 21 octobre 2022

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Actualité en Afrique :

  • Ghana : de nouveaux équipements de manutention réceptionnés au port de Takoradi
  • Côte d’Ivoire Terminal réalise avec succès la première escale test au nouveau terminal à conteneurs du port d’Abidjan
  • Nigeria : l’État d’Ondo construira 1 500 km de routes d’ici 2026
  • Ouganda : un projet soutenu par la Chine donne accès à la télévision par satellite à 100 000 villageois

Analyse de la rédaction :

1. Afrique : le terrain d’expérimentation des médicaments 

L’Afrique est-elle toujours le terrain d’expérimentation des médicaments des entreprises pharmaceutiques comme Big Pharma ? La question se pose au moment où l’Ouganda se bat contre l’épidémie Ebola qui a déjà fait plus de 35 morts. Et c’est dans ce contexte que certains médias ont appris une information qui risque de déclencher une vive polémique. 

En effet, dans un article paru le 17 octobre sur un site médiatique, il est déclaré que les États-Unis ont envoyé à l’Ouganda des anticorps expérimentaux à savoir le Remdesevir (médicament qui a connu un échec cuisant dans la lutte contre la Covid) et un médicament nommé MBP134 fabriqué par le laboratoire Mapp Biopharmaceutical. 

D’après certains journalistes, l’information a été révélée par Jane Ruth, ministre ougandaise de la Santé lors d’une rencontre à Kampala avec les autorités africaines en charge de gérer les épidémies et pandémies dans cette partie du continent africain. Lors de cette rencontre, la ministre a refusé de dévoiler le nom d’un autre médicament expérimental qui a été administré aux soignants. 

Contacté par la presse, le laboratoire Gilead (qui a fabriqué le Remdesivir) a bien évidemment refusé de répondre. Quant au labo Mapp Biopharmaceutical Inc’s, il est dit qu’il a récemment signé avec le gouvernement américain, le 4 octobre, un contrat de 110 millions de dollars pour développer ce médicament MBP134. 

Joint par la presse, PDG du labo Mapp Biopharmaceutical, Larry Zeitlin, a confirmé que son médicament MBP134 est en phase de test et que les données sont en train d’être analysées. 

À peine révélée, l’affaire suscite une vague d’indignation sur les réseaux sociaux. Reste à savoir tout de même que ceci n’est pas un fait nouveau. Cela fait des décennies que les entreprises pharmaceutiques utilisent l’Afrique comme terrain d’expérimentation. Que ce soit pour les virus ou bien des médicaments. Pour beaucoup de panafricanistes, le but ultime des États occidentaux c’est bien une Afrique sans les Africains. Tous les moyens sont donc bienvenus pour atteindre ce but. Les tueries suite au terrorisme, la présence militaire occidentale qui tue des civils, les maladies mortelles, les médicaments fournis à l’Afrique, la nourriture importer en Afrique etc.

Pour les panafricanistes, tout est donc finement réfléchi pour qu’un génocide puisse se produire sur le continent africain. Tout ceci montre les vraies raisons qui poussent les Africains à se soulever contre les États occidentaux et à vouloir couper entièrement les ponts avec ceux qui ne cherchent que leur mort. Donc ces soulèvements n’ont encore une fois rien à voir avec de la simple manipulation de la part d’un tiers. Les soulèvements sont en réalité pro-Afrique et non par exemple anti-France. 

2. L’Afrique ; l’avenir des BRICS ?

Les BRICS sont un élément important pour l’émergence d’un nouveau monde multipolaire, a déclaré le responsable sud-africain Zolani Mkiva. L’Afrique, déjà représentée au sein des BRICS par Prétoria, devrait être appelée à jouer un plus grand rôle dans cette institution, a affirmé Zolani Mkiva, délégué au Conseil national des Provinces d’Afrique du Sud. 

Les BRICS représentent déjà une part considérable de la population mondiale, mais l’addition de pays africains, voire de l’Afrique entière dans ses rangs, lui donnerait encore plus de poids, affirme le responsable. 

« Pour moi, les BRICS doivent être étendus à tout le continent africain. Si l’Afrique, la Russie, l’Inde, la Chine et le Brésil se rejoignent, nous réussirons. Une fois que nous aurons des instruments de gouvernance, des instruments de financement, comme la Banque de développement des BRICS […] alors nous ferons des merveilles. Les BRICS ont un avenir. Cela doit continuer », explique ainsi Zolani Mkiva. 

Le directeur de la fondation Mkiva appelle encore l’instance à ne pas s’enfermer dans une « tour d’ivoire », mais à faire preuve de transparence et de pédagogie lorsqu’elle présente son action aux populations. 

Les BRICS pourraient, en outre, être un outil important pour construire un monde multipolaire, concept que le président russe Vladimir Poutine a notamment appelé à approfondir. L’émergence d’un monde multipolaire permettrait en particulier de secouer le joug du dollar et de réformer le système financier international, affirme Zolani Mkiva. 

« Le système multipolaire nous aidera à commencer à penser librement, à sortir des sentiers battus et à proposer des modes de transaction créatifs qui aideront les gens ordinaires, car, au bout du compte, le système financier international unique, qui a longtemps reposé sur le dollar, a créé une grande pauvreté dans le monde », argue ainsi le responsable sud-africain. 

Les efforts de Moscou, qui essaie de travailler à ce nouveau modèle avec la Chine, pourraient « faire pencher la balance en faveur de la majorité des habitants de la planète », conclut le directeur de la fondation Mkiva. 

La Russie a souvent plaidé en faveur des BRICS et des instances alternatives, comme l’Organisation de coopération de Shanghai, pour tenter de créer un nouvel équilibre mondial. Début septembre, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait affirmé que l’avenir appartenait à ce type d’organisations. 

L’Afrique représente bel et bien l’avenir du monde, c’est le seul continent qui peut faire pencher la balance d’un côté ou d’un autre. Sa représentation au sein des organisations mondiales est donc indispensable et sa voix pèse lourd dans le monde. L’Occident tente toujours de cacher l’Afrique aux yeux du monde par crainte de perdre le contrôle du continent. Mais la machine de la libération est en marche et plus personne ne peut arrêter le soulèvement africain.

3. Tchad : la France pointée du doigt !

Alors que les Tchadiens sont sortis dans les rues du pays pour manifester contre la junte, ils ont été accueillis par des coups de feu. Une situation à laquelle la France n’est pas étrangère même si elle veut s’en dédouaner. 

Au moins une trentaine de personnes ont été tuées dans les affrontements entre manifestants et forces de police au Tchad. Les autorités ont déployé la force pour violemment réprimer ceux qui sont sortis dans les rues pour affirmer leur opposition à la prolongation de la transition dans le pays. Cette situation est liée au fait que les militaires au pouvoir se sentent intouchables du fait que la France a adoubé leur chef le Gal Mahamat Deby. 

En effet, après le décès tragique et subit d’Idriss Deby Itno alors qu’il était allé coordonner les combats contre les rebelles, son fils, le général Mahamat Deby, a pris le pouvoir et s’est auto proclamé chef de l’État. Un véritable coup d’État que la France a refusé de condamner et le président Emmanuel Macron s’est même rendu lui-même à N’Djamena et s’est assis aux côtés du putschiste comme pour l’adouber et lui exprimer son soutien indéfectible. 

C’est donc le résultat de ce soutien français à la junte tchadienne qui révèle ses conséquences ces derniers jours. Même si aujourd’hui Paris s’est empressée de dire qu’elle n’a rien à voir avec les événements, c’est une stratégie pour éviter que ses intérêts fassent les frais de la colère des Tchadiens qui ont bien remarqué que Paris soutient leur désormais bourreau. En effet, la France pratique toujours sa même politique hypocrite dans le monde. 

Par la voix du ministère des Affaires étrangères, la France a « condamné » les « violences, avec notamment l’utilisation d’armes létales contre les manifestants », a souligné le Quai d’Orsay, précisant bien que Paris ne joue « aucun rôle dans ces événements ». 

La précision du Quai d’Orsay sur son absence de rôle dans les événements de N’Djamena renvoie aussi au sentiment anti-français, ou plutôt pro-Afrique, qui se développe dans la région et sur le continent. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV