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E-Press du 11 octobre 2022

Ramzan Kadyrov (G) est l'allié le plus proche de Vladimir Poutine.©The Guardian

Au sommaire :

1- La marine iranienne se réarme

Deux nouveaux navires militaires capables de transporter des hélicoptères rejoindront bientôt la flotte de la marine du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), a déclaré un commandant supérieur.

 Au cours d’une interview télévisée samedi soir, le commandant de la marine de l’IRGC, le contre-amiral Ali Reza Tangsiri, a donné la nouvelle en soulignant que les deux navires de guerre, longs de 240 mètres et hauts de 21 mètres, et portant les noms des martyrs de la marine de l’IRGC Mahdavi et Baqeri, peuvent transporter des hélicoptères, des missiles et des dizaines de drones, tandis que le navire de guerre Baqeri a également été équipé d’une piste d’atterrissage pour drones. Les deux nouveaux navires sont conçus pour mener des missions maritimes en haute mer.

Le général du CGRI a également souligné le lancement d’un navire de guerre de combat et de patrouille construit localement nommé d’après le général Qassem Soleimani, affirmant que le navire avancé est équipé de missiles de défense aérienne, dont 16 missiles Navvab et Sayyad à courte portée et 6 à moyenne portée.

Le général Tangsiri a déclaré que quatre missiles de croisière ont été installés sur ce navire de combat de patrouille qui peut toucher des cibles à des distances allant jusqu’à 90, 140, 300 et 750 kilomètres selon les besoins.

Le mois dernier, le chef d’état-major des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Hossein Baqeri, a déclaré que ce patrouilleur de combat était le premier navire militaire iranien équipé de missiles de défense aérienne équipés d’un système de lancement vertical capable de tirer des missiles à moyenne et courte distance.

La coque du navire de guerre est faite de matériaux qui le rendent furtif, a noté le commandant, ajoutant qu’il peut naviguer dans les océans et les mers agitées et mener diverses opérations avec facilité.

Équipé de quatre puissants moteurs indigènes, le Soleimani Martyr Warship peut effectuer des missions navales à longue portée sans dépendre de la logistique côtière.

Pénuries de carburants en France : le bras de fer chez TotalEnergies se poursuit

Source : PressTV  

2- Amérique et Europe - France

Malgré les pressions croissantes du gouvernement français, le syndicat CGT et la direction de TotalEnergies n’avaient toujours pas ouvert de négociations lundi sur une hausse des salaires, après presque deux semaines de grève qui provoquent d’importantes pénuries de carburants dans certaines régions en France.

Le groupe pétrolier et gazier a proposé dimanche d’avancer à octobre (sans date précise) les négociations salariales prévues en novembre, à condition que les raffineries et dépôts actuellement bloqués reprennent le travail.

Un « chantage », a répondu lundi matin la CGT, à l’origine du mouvement de grève, en promettant une prise de position après discussions avec les grévistes à la mi-journée.

La situation dans le plus grand groupe pétrolier français, qui contrôle le tiers des stations-service du pays, tranche avec celle chez Esso-ExxonMobil, dont les deux raffineries françaises sont à l’arrêt, mais chez qui une réunion doit avoir lieu dès lundi avec les syndicats.

« TotalEnergies essaie d’imposer une suspension de la grève avant toute réunion de négociation et donc avant toute proposition d’augmentation salariale. Cette tentative est perçue comme un chantage par la CGT et ne garantit en rien la satisfaction des revendications exprimées et donc la reprise du travail », a estimé le syndicat dans un communiqué transmis à l’AFP.

« Le chantage, actuellement, ce sont les Français qui le vivent, donc l’objectif c’est bien de sortir de cette situation », avait déclaré un peu plus tôt sur la chaîne BFMTV Jean-Marc Durand, directeur du raffinage Europe du groupe.

« On souhaite que ceux qui embêtent les Français cessent le plus tôt possible, donc on souhaite que pour s’asseoir à la table des négociations, on puisse le faire dans une atmosphère sereine, et pas sous un système de blocage », a-t-il poursuivi.

Selon un dernier décompte diffusé par le ministère de la Transition énergétique dimanche à la mi-journée, près d’un tiers (29,7 %) des stations-service de France manquaient d’au moins un carburant (contre 21 % samedi). Les Hauts-de-France (nord) et la région parisienne étant plus particulièrement touchés.

De quoi provoquer une certaine inquiétude jusqu’au sommet de l’État, qui a poussé le président Emmanuel Macron à appeler vendredi, depuis Prague, pétroliers et syndicats à la « responsabilité » et les automobilistes au calme.

Cette grève intervient en effet à quelques jours d’une marche « contre la vie chère », dimanche prochain à Paris, à laquelle appelle l’opposition de gauche au Parlement.

Sur la radio RTL, en marge d’un déplacement en Algérie, la Première ministre Élisabeth Borne a ainsi appelé lundi matin direction et représentants des salariés « à se mettre autour de la table ».

La direction du groupe veut que les négociations portent sur les salaires de 2023. Mais compte tenu de la forte inflation, c’est de 2022 que souhaite parler la CGT, qui réclame depuis plusieurs semaines une renégociation de la hausse moyenne de 3,5 % de début d’année.

Elle demande pour 2022 10 % de hausse : 7 % pour l’inflation, 3 % pour le « partage de la richesse », TotalEnergies ayant engrangé 10,6 milliards de dollars de bénéfice au premier semestre.

En attendant, la mobilisation se poursuivait à la raffinerie de Normandie, la plus grande de France, près du Havre (nord-ouest), à la « bio-raffinerie » de La Mède (sud) et au dépôt de carburants de Flandre (nord), alors que la raffinerie de Feyzin (centre) est également à l’arrêt en raison d’un accident technique.

Du côté d’Esso-ExxonMobil, ses deux raffineries de Notre-Dame-de-Gravenchon (Normandie) et de Fos-sur-Mer (sud) étaient toujours à l’arrêt, les grévistes CGT ayant décidé lundi de reconduire la grève.

La Confédération patronale des petites et moyennes entreprises (CPME) a-t-elle demandé aux pouvoirs publics de prendre des mesures « y compris juridiques, telles que des réquisitions » pour assurer le fonctionnement des raffineries en grève ?

Source : AFP

3- Espagne : hausse des dépenses militaires

L’Espagne veut augmenter ses dépenses militaires de plus de 25 % en 2023

Le gouvernement espagnol entend mettre les bouchées doubles en 2023. En effet, le 6 octobre, il a dévoilé un projet de budget prévoyant une hausse de plus de 25 % des ressources destinées à ses forces armées.

Dans le détail, le montant du budget espagnol de la Défense devrait donc passer de 10,1 à 12,8 milliards d’euros.

À l’enveloppe de 7,9 milliards destinée au ministère [soit +6,5 % par rapport à 2022] viendront s’ajouter 4,9 milliards provenant d’une enveloppe devant financer les « programmes spéciaux de modernisation » [+72 %], ce qui contribuera à « créer directement ou indirectement 22 667 emplois » au sein de la base industrielle et technologique de défense [BITD] espagnole.

« L’augmentation prévue du budget permettra à l’Espagne de maintenir ses capacités opérationnelles et d’acquérir de nouvelles capacités pour remplacer celles qui deviennent obsolètes », s’est félicité le ministère espagnol de la Défense.

À noter que ce projet de budget ne tient pas compte du fonds de « prévoyance » qui, doté d’environ un milliard d’euros, vise à financer les opérations extérieures et autres dépenses imprévues.

Ces ressources nouvelles permettront ainsi de financer des programmes en cours [avions Eurofighter EF-2000 et A400M, frégates F-110, sous-marins S-80, blindés VCR 8×8, etc.]… et de lancer de nouveau projets, notamment en matière de patrouille aérienne maritime et de navires hydrographiques. Ce sont en tout cas les deux domaines clés cités par le ministère dans son communiqué.

Pour rappel, le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a donné l’objectif de porter les dépenses militaires à 2 % du PIB d’ici 2029… contre seulement 1,02 % en 2022. Ce qui suppose de les augmenter progressivement de 26 milliards d’euros au cours de six prochaines années. « La guerre en Ukraine a ouvert les yeux des sociétés européennes et de la société espagnole : beaucoup ont compris que notre sécurité ne sera pas garantie indéfiniment », avait-il plaidé, lors du dernier sommet de l’OTAN, en juin.

Seulement, de l’autre côté des Pyrénées, tout le monde n’est pas de cet avis… à commencer par les alliés politiques de M. Sanchez, dont le parti Podemos. D’ailleurs, celui-ci a affirmé qu’il n’avait pas été informé de l’ampleur de cette hausse du budget de la Défense espagnole.

Source : Opex 360

4- « Quand est-ce qu’une manif a rempli le frigo ? »

En France la gauche réagit à la remarque d’Attal

Gabriel Attal s’est publiquement interrogé sur l’utilité de la « marche contre la vie chère » organisée par La France insoumise. Les députés du parti de gauche lui ont rétorqué que les avancées sociales résultaient depuis 1789 des mouvements sociaux.

Face aux parlementaires ce 10 octobre, le ministre délégué aux Comptes publics Gabriel Attal s’est attaqué à La France insoumise (LFI), dont le leader Jean-Luc Mélenchon a appelé à une marche contre la vie chère, le 16 octobre prochain.

« Vous ne savez pas expliquer aux Français ce que vous feriez pour protéger les Français. Vous préférez manifester. Quand est-ce qu’une manifestation a rempli le frigo des Français ?

Vous ne voulez pas débattre parce que c’est difficile », leur a-t-il lancé. Une sortie qui a vivement fait réagir les députés du parti d’opposition. « Le 5 et 6 octobre 1789 », lui a ainsi fait remarquer le député de l’Essonne Antoine Léaument. Ces jours-là, les femmes de Paris marchèrent jusqu’à Versailles pour ramener à la capitale la famille royale.

« Quand ? Toujours, de 1789 aux Gilets jaunes, en passant par 1936 ou 1968 : tous nos droits sociaux ont été conquis par la lutte. Dans le monde de Gabriel Attal, il faudrait s’agenouiller et remercier son seigneur ou son patron pour des miettes. Non. Tous dans la rue le 16 octobre ! », a renchéri le député LFI Bastien Lachaud.

Une analyse également partagée par le député du Nord David Guiraud.

Pour la députée Mathilde Panot (LFI), Gabriel Attal et le gouvernement jouent « les donneurs de leçons ». « Mais à cause d’eux, les Français sont forcés de choisir entre faire le plein de la voiture ou du frigo. Contre la politique du vide, faisons-le plein dans la rue pour la marche du 16 octobre », a-t-elle ajouté.

Maxime Sauvage, secrétaire national du Parti socialiste à la jeunesse et aux sports, allié de LFI au sein de la NUPE à l’Assemblée nationale – a pour sa part fait remarquer au ministre que la revalorisation de la prime d’activité en 2019 avait eu lieu après « pas mal de manifs ». « Et sinon, c’est la suppression des impôts dits de production qui remplit le frigo ?

Jamais vu la corrélation entre moins de CVAE et plus de yaourts ! », a-t-il ironisé.

Source : RT France

5- Et si l’Allemagne était attaquée ?

Après avoir mis au pas l’économie allemande par le coup de Nord Stream voici comment les Américains poussent le pays aux dépenses militaires inutiles dans un article récent Buisness Insider écrit : si l’Allemagne devait soudainement se défendre dans une guerre, ce problème ne se poserait presque certainement pas. La raison : l’Allemagne n’a de munitions que pour un ou deux jours d’utilisation au combat. Ceci est confirmé par des représentants de l’industrie de l’armement, des experts et des politiciens de la défense au Bundestag.

L’Allemagne est donc très en retard sur ses obligations. Selon une spécification de l’OTAN, les réserves doivent durer au moins 30 jours.

C’est ainsi que Jessica Schwarzer, auteure de livres sur la finance, économise : j’investis 800 euros par mois dans des ETF et mon pécule, c’est dix mois de salaire

Le problème est connu depuis des années, même les entraînements et les exercices en ont souffert. Les soldats s’en plaignent depuis un certain temps. En outre, l’Allemagne fournit également à l’Ukraine des munitions. Combien peut être suivi sur le site Web du gouvernement fédéral. Ceux-ci incluent, entre autres.

Quiconque est sous-approvisionné et vend également du matériel commandera rapidement du nouveau matériel - on pourrait le penser. Apparemment, ce n’est pas encore arrivé.

Hans Christoph Atzpodien, directeur général de l’Association fédérale de l’industrie allemande de la sécurité et de la défense (BDSV), tire la sonnette d’alarme : « Bien sûr, cette description de la situation ne s’améliorera pas si les munitions des stocks de la Bundeswehr sont remises et que les commandes correspondantes ne sont pas placées auprès de l’industrie en même temps », a-t-il déclaré à Business Insider.

Combien de munitions manquent réellement, déclare Eva Högl, commissaire à la défense du Bundestag allemand, Business Insider :

 « Nous aurions besoin de 20 milliards d’euros supplémentaires pour l’achat de munitions uniquement.

Dans le même temps, il n’y a pas assez de magasins de munitions. Cela montre que beaucoup d’efforts sont encore nécessaires ici. »

Certains experts disent qu’un paquet total allant jusqu’à 30 milliards d’euros sera nécessaire d’ici 2030. Cependant, les munitions doivent être payées sur le budget actuel de la défense, et non sur le fonds spécial.

Högl prévient : « Si le tournant est de réussir, alors quelque chose doit se produire à plusieurs niveaux. » Elle mentionne les matériaux, le personnel et l’infrastructure, mais aussi les procédures, les processus, les structures, les responsabilités et les responsabilités. Quelque chose doit changer « afin que la pleine préparation opérationnelle soit atteinte ».

Source : businessinsider

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SOURCE: FRENCH PRESS TV