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E-Press du 2 octobre 2022

Le président américain Joe Biden et le chancelier allemand Olaf Scholz assistent au premier jour du sommet des dirigeants du G7 qui s’est tenu au château d’Elmau, dans le sud de l’Allemagne, le 26 juin 2022. ©AFP

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Au sommaire :

1-Raïssi écrit à Xi

Raïssi dans une lettre à Xi : l’Iran et la Chine ont la volonté sérieuse de mettre en œuvre un partenariat stratégique multilatéral

Félicitant l’arrivée de la fête nationale de la République populaire de Chine, le président iranien Ebrahim Raïssi a déclaré : « L’Iran et la Chine, en tant que deux pays opposés à l’unilatéralisme, ont de nombreux domaines pour le renforcement multilatéral des relations, et sans aucun doute, la volonté sérieuse des deux parties de mettre en œuvre un partenariat stratégique multilatéral dessine une perspective claire pour la réalisation des intérêts communs des deux pays. »

Le président iranien Ebrahim Raïssi a félicité le président Xi Jinping et le peuple du pays, dans un message, à l’occasion de l’arrivée de la fête nationale de la République populaire de Chine et a ajouté : « Le monde actuel est confronté à des défis que, pour les surmonter, il est nécessaire de renforcer la coopération des pays indépendants et de trouver des solutions universelles pour répondre aux intérêts humains communs. »

Soulignant que la République islamique d’Iran soutient et salue les initiatives de « développement mondial » et de « sécurité mondiale » du Président de la Chine en tant qu’idées fondées sur les intérêts collectifs des nations et visant à améliorer le bien-être et à renforcer la paix et la stabilité mondiales, le président iranien a indiqué : « En tant que deux pays indépendants et opposés à l’unilatéralisme et à l’ingérence dans les affaires intérieures d’autres pays, l’Iran et la Chine disposent de nombreux domaines pour une expansion globale des relations. »

La fête nationale de la République populaire de Chine est célébrée chaque année le 1er octobre en République populaire de Chine. C’est un jour férié commémorant la création de la République populaire le 1er octobre 1949.

Source : Al-Ahed News

2- Nord Stream saboté : Scholz concède l’Allemagne aux USA

S’agissant du sabotage des pipelines North Stream 1 et 2, un très intéressant et court article dans le Courrier des Stratèges sous la plume de Édouard Husson sous le titre : « L’Allemagne capitule face à la destruction américaine de sa puissance économique et politique » :

« Ce qui s’est passé hier 27 septembre 2022 est un événement d’une portée colossale. L’Allemagne est restée totalement passive devant le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2. C’est-à-dire que l’Allemagne a renoncé à exercer sa souveraineté et à demander des comptes à la puissance étrangère à l’origine du sabotage. Les dirigeants berlinois sentent bien tout le ridicule qu’il y aurait à accuser la Russie. Mais alors, vers qui se tourner, sinon vers les États-Unis ? Le 7 février 2022, Olaf Scholz n’avait pas bronché lorsque, durant une conférence de presse commune à la Maison-Blanche, Joe Biden avait dit froidement que les États-Unis ne se priveraient pas “d’arrêter Nordstream 2” en cas de guerre. Le 27 septembre 2022, il semble bien que les États-Unis soient passés à exécution. Et l’Allemagne s’est couchée : elle n’existe plus comme puissance politique.

Selon les services allemands, il semble que les dommages subis par les deux gazoducs Nord Stream 1 et 2 les rendent inutilisables.

Pour autant, on se serait attendu à une déclaration solennelle du Chancelier Scholz ; à la convocation d’un Conseil européen exceptionnel ; à la demande par la France, en accord avec l’Allemagne, d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies.

Eh bien, non, rien de tout cela ! Le gouvernement allemand s’est contenté de prendre bonne note du fait que l’on parlait d’un sabotage. Ils ont laissé les médias allemands se répandre sur ce sabotage “qui ne pouvait venir que des Russes”. Mais le Chancelier Scholz ne va pas se payer le ridicule d’accuser les Russes quand Joe Biden l’avait prévenu le 7 février dernier.

Joe Biden l’avait annoncé, le 7 février 2022, en présence d’Olaf Scholz :

La vidéo que nous remettons à disposition ci-dessus a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux. On y voit Joe Biden déclarer froidement que les États-Unis sont prêts à “arrêter Nord Stream 2”. Au sens propre ou au sens figuré ? Ce qu’on ne voit pas sur cet extrait c’est qu’Olaf Scholz est debout au pupitre d’à côté. Quelle humiliation ? Surtout lorsque la journaliste demande à l’occupant de la Maison-Blanche : mais comment ferez-vous vu que les gazoducs sont sous contrôle allemand ? Et Biden, aussi diminué physiquement soit-il, de répondre froidement : nous saurons nous y prendre.

C’était une humiliation considérable. Et dès cette époque le Chancelier Scholz n’a pas réagi. Sept mois plus tard, il s’est carrément couché. Certes l’AfD s’est émue. Et des Allemands continuent à manifester. Mais le monde dirigeant allemand subi. On lui détruit des milliards d’investissements et des trillions de croissances à venir. Pourtant l’Allemagne ne proteste pas. Pour la seconde fois de son histoire, elle capitule, en moins de 80 ans.

Une capitulation sans conditions

Certes, ce n’est pas dans l’ignominie, comme en 1945. On ne peut pas reprocher à l’Allemagne d’avoir une nouvelle fois mis à feu et à sang le continent européen et commis des génocides. L’effondrement en est d’autant plus étonnant.

Non seulement l’Allemagne va voir s’effondrer son économie dans les prochains mois ; mais elle est rayée de la carte comme puissance reconstituée après 1945.

Rappelons-nous comme nos dirigeants ont eu peur de la réunification, de la nouvelle puissance allemande. On parlait même du IVe Reich. En trente ans, cela se termine en sinistre farce : Olaf nous met en scène la servitude volontaire.

Je ne suis pas sûr que nous nous rendions compte, nous autres Français, de ce que cela signifie : nous avons voulu nous aligner à tout prix sur une puissance qui n’en était pas une.

Et puis, surtout, nous nous sommes complètement trompés d’ennemi. L’ennemi de la France et de l’Union européenne, ce n’est pas la Russie. Elle ne demandait qu’à continuer à travailler en bonne entente. L’ennemi, ce sont les États-Unis, qui sont dans le pur rapport de forces ; qui se moque bien de Kant, ce philosophe sans expérience de la nature humaine, qui disait que deux républiques ne peuvent pas être ennemies ; et qui ont décidé d’atteindre au moins un de leurs objectifs dans cette guerre : briser tout lien entre l’Allemagne et la Russie. »

Source : Le Courrier des Stratèges

3- La France c’est Israël

Hypocrisie occidentale : Drapeau palestinien interdit par les forces de l’ordre françaises, lors d’un match Tunisie-Brésil

Un supporteur tunisien brandit le drapeau de la Palestine sur le stade du Parc des

Le Brésil a écrasé la Tunisie, en amical, 5 buts à un, le mardi 27 septembre en France. Un match qui n’est pas passé inaperçu.

En effet, un supporter des Aigles de Carthage a hissé le drapeau palestinien dans les tribunes. Ce fan a sorti cette fameuse bannière devant les yeux du monde entier.

Or, un des agents de sécurité du Parc des Princes a tenté d’arracher le drapeau à ce fan.

Une scène qui n’a pas eu lieu quand les supporters du monde entier ont hissé le drapeau ukrainien pour exprimer leur soutien à l’Ukraine dans son conflit avec la Russie.

Une vidéo partagée par les Aigles du Carthage sur Twitter atteste de l’indignation du public tunisien présent dans le stade.

Évidemment, le jeune homme ne s’est pas laissé faire. Malgré, une deuxième tentative de l’agent de sécurité en question, il a continué de brandir fièrement les couleurs de la Palestine, rapporte le site Dzairdaily.

Solidaires avec leur compatriote, les supporteurs tunisiens n’ont pas manqué de siffler cet agent. Sur les commentaires, les internautes n’ont également pas manqué de condamner cette hypocrisie. C’est à se demander à quand cette hypocrisie générale et cette justice à deux poids envers la Palestine.

Source : Al-Manar

4-Moyen-Orient : l’Allemagne tue !

La ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, a plaidé en faveur d’un assouplissement des règles allemandes en matière de ventes d’armes, estimant que leur rigueur empêchait les coopérations européennes. « Quel partenaire voudrait investir avec nous dans des projets s’il doit toujours craindre que nous empêchions les exportations et rendions ainsi le refinancement plus difficile ? » a-t-elle demandé, le 12 septembre.

Mais selon des informations révélées par l’hebdomadaire Der Spiegel, cet « assouplissement » de ces règles s’est traduit par la levée des restrictions jusqu’alors imposées par Berlin aux contrats d’armement concernant l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis.

Ainsi, la semaine passée, peu avant un déplacement du chancelier allemand, Olaf Scholz, dans ces deux pays [et au cours duquel il a signé un accord sur le gaz avec Abu Dhabi], écrit Der Spiegle, le « gouvernement fédéral a approuvé de nouvelles licences de livraison d’armes vers des États non membres de l’OTAN », dont à l’Arabie Saoudite et aux Émirats arabes unis.

Et d’ajouter : « Le ministre de l’Économie, Robert Habeck [Verts], a confirmé dans une lettre adressée au Bundestag que peu de temps avant le voyage [de M. Scholz], plusieurs accords avaient été approuvés par la chancelière et ses ministres les plus importants ».

Les licences concernant Riyad portent sur « tous les projets d’armement européens dans lesquels l’industrie allemande est impliquée », poursuit l’hebdomadaire. Et, désormais, les Saoudiens sont « autorisés à acheter de l’équipement et de l’armement pour les avions de chasse Eurofighter et Tornado pour 36,1 millions d’euro », détaille-t-il.

Quant aux Émirats arabes unis, ils pourront désormais se fournir en pièces détachées auprès de l’industriel allemand Kappa Opto Electronics pour le maintien en condition opérationnelle [MCO] de leurs avions ravitailleurs A330 MRTT. « Les pays partenaires ont exercé une pression considérable sur Berlin, car certains des avions n’étaient plus opérationnels sans les pièces de rechange nécessaires », souligne Der Spiegel.

Source : Opex360

5- La France incapable de se battre : vrai ou faux ?

La guerre en Ukraine a mis en évidence les carences de la France en matière d’armement. Le chef de l’État pousse les industriels à produire plus vite, mais cette incitation aura du mal à être suivie de faits.

« C’est très simple, si on n’a pas envoyé beaucoup d’armes à l’Ukraine, c’est avant tout parce qu’on était à l’os ! » Le constat dressé par l’ancien député Les Républicains de 1993 à 2022 François Cornut-Gentille, ancien rapporteur du budget défense à la commission du budget de l’Assemblée nationale, a de quoi inquiéter. La France s’est en effet retrouvée embarrassée lorsque la guerre en Ukraine a débuté. Qu’envoyer sur place alors qu’elle peine déjà à équiper ses propres soldats ?

25 % de nos canons Caesar sont en Ukraine :

Difficile de savoir exactement ce que nous avons livré. Contrairement à d’autres pays comme les États-Unis, la liste des équipements français est classée secret-défense. Le président de la République et le gouvernement ont cependant livré quelques informations. Emmanuel Macron a évoqué l’envoi de 18 canons Caesar, une arme qui permet de frapper des cibles à près de 40 km. À cela s’ajoutent des missiles antichars et des véhicules blindés livrés l’été dernier. Des équipements destinés aux soldats ukrainiens sont aussi régulièrement acheminés (casques, gilets pare-balles…).

Au total, la sénatrice Hélène Conway-Mouret, secrétaire de la commission défense au Sénat, évalue l’aide française en Ukraine à quatre milliards d’euros, aide humanitaire comprise. Bien plus donc, a priori, que les 100 millions d’euros avancés par l’ancienne ministre des Armées Florence Parly au mois d’avril 2022.

250 avions contre 700, il y a 30 ans :

Problème pour l’armée française : ces armes ont été prélevées sur un stock déjà limité. Les 18 canons Caesar livrés représentent près de 25 % du parc français. Certes, la France dispose d’un modèle d’armée dit « complet », à l’inverse de certains de nos voisins, nous avons conservé un panel global d’équipements dans les trois corps d’armée (terre, air, marine), « mais cette armée complète s’est heurtée à des coupes dans les budgets de la défense depuis la fin de la guerre froide », relève Elie Tenenbaum, directeur du centre des études de sécurité à l’IFRI. À partir des années 90, on se rend compte que notre appareil militaire ne correspond plus à un environnement pacifié.

« On paye le prix de ce que Laurent Fabius appelait “toucher les dividendes de la paix”. On a dépensé moins et réduit les équipements, car le spectre de la guerre s’était éloigné. »

Elie Tenenbaum, directeur du centre des études de sécurité à à France info

Résultat : « Alors qu’on avait 1 350 chars de bataille en 1991, on en a 220 aujourd’hui. On avait 700 avions en 1991, et aujourd’hui moins de 250. » Et les budgets de la défense qui représentaient 4 % du PIB à la fin de la guerre froide sont descendus à 1 % sous le mandat de Nicolas Sarkozy. Tandis que l’armée a réduit ses effectifs de 30 % depuis les années 90.

Dans le même temps, la France serait passée à côté d’évolutions technologiques notables. « On a raté le virage des drones, regrette l’ancien député François Cornut-Gentille. Ça n’intéressait ni l’armée ni les industriels. On a cru que c’était des joujoux alors que ça change la physionomie du champ de bataille ».

Or, pendant que la France – et les Européens dans leur globalité –réduisaient leurs dépenses de défense, d’autres grandes puissances comme la Chine, la Russie ou les États-Unis continuaient d’investir.

Incapable de faire face à un conflit majeur :

L’annexion de la Crimée par la Russie fera l’effet d’un électrochoc. « Avant cela, c’était assez confortable pour les pays européens de se reposer sur les investissements américains pour leur défense, explique le général Jean-Paul Paloméros, ancien commandeur en chef de l’OTAN. Outre-Atlantique, on n’a eu de cesse de réclamer aux Européens de prendre leur part du fardeau. Mais ça a pris du temps. »

Devant la menace russe, l’OTAN fixe un objectif pour les pays européens : faire remonter la part de leurs dépenses de défense à 2 % du PIB. Jean-Paul Paloméros conseillera le candidat Emmanuel Macron pour son projet de défense en 2017. Et le président nouvellement élu suivra ses préconisations en augmentant les budgets, d’abord de 1,7 milliard par an de 2017 à 2022, puis de 3 milliards par an jusqu’en 2025. Avec pour objectif d’atteindre 50 milliards au final, soit 2 % du PIB.

Source : FranceTV info

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SOURCE: FRENCH PRESS TV