TV
Infos   /   A La Une   /   Europe   /   L’INFO EN CONTINU

Le QG de la guerre nucléaire anti-russe s'installe en Allemagne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La fuite sur le gazoduc Nord Stream 2. ©AFP

Selon le journal américain The News York Times, le Pentagone se prépare à restructurer le dispositif de formation et d'équipement de l'armée ukrainienne assuré par les États-Unis et leurs alliés, reflétant ainsi, selon les responsables, l'engagement à long terme de l'administration Biden à soutenir l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie.

La mesure proposée a pour but de développer un système de formation et d'assistance qui a été créé à la hâte après l'opération militaire russe en Ukraine en février. Selon plusieurs responsables militaires et administratifs, ce système serait placé sous un nouveau commandement unique basé en Allemagne et dirigé par un général américain de haut rang.

Environ 300 personnes seraient affectées à cette mission, qui serait située à Wiesbaden, en Allemagne, le quartier général de l'armée américaine en Europe, ajoute le rapport.

La décision des États-Unis intervient alors que le gazoduc russe Nord Stream vers l'Allemagne a été attaqué il y a deux jours.

Selon le rapport de la chaîne RT publié hier, jeudi 29 septembre, le président russe Vladimir Poutine a dénoncé auprès de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan les attaques présumées des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique, qui représentent selon lui un "acte de terrorisme international".

Lors d'une conversation téléphonique avec Recep Tayyip Erdogan, Vladimir Poutine a "exprimé sa position de principe sur le sabotage sans précédent, en l'occurrence un acte de terrorisme international, mené contre les gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2", rapporte le Kremlin dans un communiqué le 29 septembre. Il a été indiqué au cours de leur entretien que "la Russie soumettra cette question au Conseil de sécurité de l'ONU pour une discussion urgente".

La Russie a désigné les cibles à abattre à coup de bombes nucléaires tactiques

Quatre fuites ont été identifiées ces derniers jours en mer Baltique, située au niveau des gazoducs reliant la Russie à l'Allemagne.

Si les chancelleries occidentales n'ont pas formellement accusé Moscou d'être à l'origine de ces sabotages présumés, certains pays, dont la Pologne, ont suggéré que les dégâts pourraient être liés au conflit ukrainien, dans le cadre du différend énergétique entre Moscou et l'Union européenne.

L'OTAN a dénoncé le 29 septembre des actes "délibérés, imprudents et irresponsables" de sabotage contre des gazoducs, tout en assurant qu'elle se défendrait contre l'utilisation de l'énergie à des "fins coercitives". De son côté, la Russie a dit soupçonner l'implication d'un État étranger dans les quatre fuites, sans nommer de pays en particulier.

"Il est très difficile d'imaginer qu'un tel acte terroriste puisse avoir lieu sans l'implication d'un État", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, aux journalistes le 29 septembre, tout en mettant en garde contre une "situation extrêmement dangereuse".

Sabotage des Nord Stream: Merci à qui ?

"Cela nécessitera une coopération entre plusieurs pays. Dans le contexte actuel, où il y a un sérieux manque de communication et une réticence de nombreux pays à nous contacter dans des domaines aussi sensibles, de nombreuses questions se posent", a également déclaré le haut fonctionnaire russe.

Les services de sécurité russes (FSB) ont ouvert une enquête pour "actes de terrorisme international" après le sabotage présumé des gazoducs. Les États-Unis ont été pointés du doigt par certains commentateurs et hommes politiques à la suite de ces événements, notamment en raison des propos tenus par Joe Biden le 7 février 2022.

Les bombardiers stratégiques russes prêts à des frappes nucléaires

Le président américain avait alors déclaré : "Si la Russie envahit les frontières de l'Ukraine, alors il n'y aura plus de Nord Stream 2. Nous l'arrêterons. "

Interrogé sur ces propos lors d'une conférence de presse le 28 septembre à la Maison Blanche, la porte-parole de la présidence américaine, Karine Jean-Pierre, a tenté d'en clarifier le sens, affirmant que Joe Biden avait seulement fait référence à une collaboration avec l'Allemagne sur cette question, alors que celle-ci s'apprêtait à geler le processus de certification de Nord Stream 2.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV