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Un remake du scénario d'attaque contre USS Mason en gestation?

Les missiles yéménite ont de quoi faire peur à la coalition saoudienne et ses alliés occidentaux. (Illustration)

Est-ce une coïncidence le fait que la Résistance yéménite organise une méga manœuvre à vocation navale à Hudaydah en y exposant des missiles parfaitement inouïs, manœuvre qui précède de quelques jours seulement le dévoilement d'un nouveau navire iranien qu'on qualifie de "base balistique flottante"? Vu que ces parades et dévoilement interviennent alors même que la force navale du CGRI s'est mis à chasser des Saildrone Us dans les eaux de la région, ce serait une erreur que de croire tout être le fruit d'un simple hasard. surtout que le camp d'en face multiple les manoeuvres et qu'Ansarallah affirme en avoir assez d'une trêve stérile qui de prolongation en prolongation ne fait que donner du temps aux Yankee pour se revigorer. Mais reprenons depuis le début et énumérons les événements qui prélude à une transformation imminente de la mer Rouge en un champ de bataille. Surtout que c'est là que se situe le talon d'Achille d’Israël avec un commerce maritime à 90% dépendant du Canal de Suez et de la mer Rouge.

Les forces armées yéménites ont récemment organisé un grand défilé militaire dans la province de Hudaydah et dévoilé de nouveaux missiles dont certains ne sont utilisés que par trois pays parmi les puissances militaires mondiales ; de quoi mettre en garde les agresseurs de la coalition saoudo-émiratie ainsi que leurs alliés américains et occidentaux. Baptisé « Wa al-Akhira », le défilé a réuni les bataillons martyr al-Sammad, de la 5e région militaire, les brigades de Shuhada al-Nasr ainsi que les forces aérienne et de la marine, a précisé le ministre yéménite de l’Information, Zaifullah al-Shami. Les médias affirment qu’il s’agit du plus grand défilé militaire jamais organisé au Yémen, au cours duquel les armes yéménites les plus puissantes, dont des missiles balistiques sol-mer, ont été exposées. A noter que parmi toutes les puissances militaires mondiales, seuls 3 pays disposent de la version anti-navire des missiles balistiques. A cet égard le site Web Al-Khabar Al-Yemeni a passé en revue les cinq missiles yéménites, de croisière et balistique, dévoilés lors du défilé qui sont mentionnés comme suit : Le missile de croisière anti-navire Al-Mandab-1 est la version améliorée localement du missile chinois C-801. D’une portée de 200 km, d’une longueur de 5,81 mètres et d’un diamètre de 0,36 mètre, Al-Mandab est un missile à combustible solide capable d’identifier et d’atteindre la cible avec précision et une grande capacité de destruction.

 

De fabrication à 100% yéménite, Al-Mandab-2 est un missile de croisière d'une longueur de sept mètres et d'un diamètre de 0,36 mètre. Capable d’identifier des cibles avec une grande capacité de destruction, il fonctionne avec du carburant liquide et sa portée est de plus de 300 kilomètres. Fabriqué en Russie et remis à niveau par les experts et ingénieurs yéménites, Rubezh B-21 est équipé d’une ogive d’un poids de 513 kg et d’un système de guidage par radar. Il est d’une longueur de 6,57 mètres et d’un diamètre de 0,87 mètre, le missile devrait avoir une portée d’entre 80 et 150 km. En raison de la possibilité d'opérations de brouillage électronique par l'ennemi, la version Rubezh B-22, est équipée d’une ogive à guidage électro-optique à faible signature de radar. Mais Falaq-1, missile balistique sol-mer à combustible solide est la plus grande surprise de l’armée yéménite lors de ce récent défilé militaire. D’une longueur de 6 mètres et d’une portée de plus de 200 km, le missile de fabrication 100% yéménite porte une ogive équipée d'une sonde optique-thermique.

Déjà, lors qu’en 2000, le destroyer USS Cole de l’US Navy a été pris pour cible par un bateau suicide d'Al-Qaïda et a été gravement endommagé, les agresseurs du territoire yéménite ont réalisé qu'il ne serait pas possible de ne pouvaient pas passer un moment paisible sur les rives et les eaux du Yémen.

Plus tard, suite au déclenchement de la guerre contre le Yémen, la marine de la coalition saoudienne, accompagnée de certains navires de guerre américains, a tenté d'empêcher le Yémen de recevoir de l'aide par un blocus naval complet dans le cadre d’une décision lourde de conséquences. Les navires HSV-2 Swift, Al-HASBAH et Al-DHAFRA de la marine émiratie et la frégate de classe Al-Madinah de la marine saoudienne ont été détruits et gravement endommagés par des missiles anti-navires et de bateaux suicides des Comités populaires du Yémen (Ansarallah), conduisant la coalition saoudienne à s’éloigner des des côtes contrôlées par Ansarallah, à plus de 50 km. D’ailleurs, en octobre 2016, deux destroyers américains USS Mason et USS Ponce de la classe Arleigh Burke sont entrés dans les eaux du détroit de Bab al-Mandeb avec pour mission d’apporter un soutien en matière de renseignement à la marine de la coalition saoudienne. Dès après qu’ils se sont approchés des eaux côtières de Bandar al-Mukha, contrôlé à l’époque par Ansarallah, soudain, les systèmes radar ont alarmé contre des attaques de missiles.

L'équipage du destroyer Mason a immédiatement tiré en vain deux missiles SM2 standard et un missile Sea Sparrow (ESSM) vers les missiles anti-navires qui ont gravement mis en péril les deux destroyers. L’équipage du navire américain a donc activé Nulka, système anti-missile le plus sophistiqué pour la protection des navires de guerre de surface. Plus tard, l’équipage des navires américains ont fait savoir que les missiles anti-navires tirés Nulka avaient dévié et n’avaient pas réussi à abattre les deux missiles chinois C-801 et C-802 tirés par les Yéménites. Après cet incident, la marine américaine a limité sa zone d'opération dans les eaux de la mer d'Oman et de l'océan Indien et n’a plus jamais réapparu dans le détroit de Bab el-Mandeb ni sur les côtes de la mer Rouges et les zones contrôlées par Ansarallah. Est-ce vers un remake de cet événement absolument inouïe que se dirige la mer Rouge? Toujours est-il qu'après un clache cette semaine entre US Navy/CGRI  qui s'est soldé par la capture de trois drones maritimes US, l'Iran vient de dévoiler une base de missiles flottante en pleine mer : le navire hybride Shahid Soleimani.

L’analyse intervient alors que plus loin en Iran, le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) ont dévoilé le navire de patrouille « Shahid Soleimani », capable d’entreprendre toute sorte d’opérations en haute mer et de naviguer dans des conditions météorologiques défavorables. Le navire « Shahid Soleimani » est un patrouilleur furtif à faible signature radar grâce aux paramètres de furtivités intégrés dans sa coque.  Il s’agit du premier navire de combat iranien qui dispose d’une combinaison de systèmes de lancement vertical et de défense aérienne à courte et moyenne portée.

Le navire « Shahid Soleimani » fonctionne avec quatre moteurs indigènes de grande puissance, ce qui lui donne la possibilité d’être envoyé rapidement dans la zone désignée et d'effectuer des missions maritimes long-courriers sans avoir besoin d'un soutien côtier, vu sa capacité d’opérer en hautes mers et sa possession de systèmes d’autodéfense indigène. Equipé d’un grand héliport à son bord, le navire « Shahid Soleimani » peut transporter des hélicoptères ainsi que d’autres véhicules aériens sans pilote, mais aussi lancer divers types d'engins d'attaque rapide lors de sa navigation basée sur la capacité de combat combinée d'opérations en haute mer. Son système hybride de lancement de missiles sol-sol (SSM) à courte et moyenne portée, bénéficie d'un QG basé sur un logiciel indigène pour une gestion intégrée de la scène de bataille avec la capacité de détecter le type de cible ou menace. Par rapport aux navires de même taille, le navire « Shahid Soleimani » est d’une plus grande maniabilité avec un rayon de giration considérablement moins large, lui permettant de mettre en œuvre diverses tactiques offensives et défensives. En mer Rouge, à quoi se prépare la Résistance? 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV