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Zoom Afrique du 5 août 2022

Zoom Afrique du 5 août 2022

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Actualité en Afrique :

  • Côte d'Ivoire: La Zone Économique Industrielle Arise bientôt fonctionnelle
  • Le Mali et la Guinée décident de renforcer les corridors ferroviaires et routiers
  • Niger – Tillabéry : au moins trois morts dans une attaque à Dargol
  • Ouverture d’une nouvelle route maritime Alger-Dakar

Analyses de la rédaction :

1. Un africain victime de crime raciste en Italie

Un homme de 39 ans, a été battu à mort vendredi, à Civitanova. La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux. Elle choque tout un pays, et beaucoup dénoncent un crime raciste à l’égard de ce Nigérian. 

L'italien suspecté du meurtre d'un vendeur nigérian dont la mort brutale par passage à tabac sur une artère très fréquentée a été arrêté par la police. 

Les badauds qui ont filmé la scène n'ont à aucun moment tenté de maîtriser l'agresseur.  

La vidéo de l'attaque a largement circulé sur les sites d'information et les médias sociaux italiens, suscitant l'indignation alors que l'Italie entre dans une campagne d'élections législatives dans laquelle la coalition de droite a déjà fait de l'immigration un enjeu. 

"Le meurtre d'Alika Ogorchukwu est consternant", a écrit samedi sur Twitter Enrico Letta, ancien premier ministre et chef du Parti démocrate de gauche, en nommant le vendeur décédé vendredi. "Une férocité inouïe. Une indifférence généralisée. Il ne peut y avoir aucune justification." 

Le leader de la droite Matteo Salvini, qui fait de la sécurité un axe de sa campagne, s'est également indigné de ce décès, affirmant que "la sécurité n'a pas de couleur et (...) doit redevenir un droit." 

Ogorchukwu, 39 ans, vendait des marchandises vendredi dans la rue principale de Civitanova Marche, une ville balnéaire de la mer Adriatique, lorsque son agresseur a saisi la béquille du vendeur et l'a frappé, selon la police. Une vidéo montre l'agresseur en train de lutter contre la victime, la plaquant sur le trottoir, alors qu'elle se défendait. 

"L'agresseur s'en est pris à la victime, le frappant d'abord avec une béquille. Il l'a fait tomber au sol, puis il a terminé, causant la mort, en frappant à plusieurs reprises à mains nues", a déclaré l'enquêteur de la police Matteo Luconi lors d'une conférence de presse. 

Il a ensuite dit à la chaîne d'information italienne Sky TG24 que des badauds avaient appelé la police, qui est intervenue après la fuite du suspect pour porter secours à la victime. Une autopsie déterminera si la mort a été provoquée par des coups, une suffocation ou une autre cause. 

La police a utilisé des caméras de rue pour suivre les mouvements de l'agresseur et a arrêté un homme identifié comme étant Filippo Claudio Giuseppe Ferlazzo, 32 ans. Il est soupçonné de meurtre et de vol du téléphone de la victime. 

Selon M. Luconi, l'agresseur s'est emporté après que le vendeur a demandé de la monnaie de façon "insistante". La police a interrogé des témoins et visionné des vidéos de l'attaque. Ils ont déclaré que le suspect n'a fait aucune déclaration 

"Je suis horrifié par ce climat électoral″, a-t-il déclaré sur les médias sociaux. "Un frère a été tué d'une manière atroce et raciste pendant que des passants prenaient des vidéos sans arrêter l'agresseur. Et au lieu de réfléchir à ce que nous sommes en train de devenir, les politiciens argumentent et instrumentalisent", affirme un témoin. 

Pourtant, ce genre d’affaire est très fréquent en Italie et même partout dans le monde, et cela touche toujours les Africains. 

En mars 2018, un Italien de 65 ans a tué par balle un Sénégalais, apparemment pris au hasard, sur un pont du centre de Florence. 

Selon la presse italienne, il n'aurait pas osé tirer sur les premiers passants croisés sur le pont, qui marchaient avec des enfants. 

Mais il a tiré à six reprises sur le suivant, un Sénégalais de 54 ans. 

Ce dernier a succombé à ses blessures. 

En février 2018, un jeune italien sympathisant de l'extrême droite a ouvert le feu sur des africains, blessant six parmi eux. 

Une fusillade attribuée à un jeune sympathisant d'extrême droite, a fait six blessés d'origine africaine. 

Les blessés, 5 hommes et une femme, sont originaires du Mali, du Ghana et du Nigeria. 

L'auteur de la fusillade, Luca Traini, âgé de 28 ans, a vidé deux chargeurs avec son pistolet, alors qu'il roulait en voiture. 

Selon la police, le jeune au crâne rasé a réclamé une "Italie aux Italiens". 

Ce genre de crime est assez fréquent en Italie mais également à travers le monde. Comment cela se fait-il que rien ne se fait pour ces crimes en Occident ? Faudrait-il que l’Afrique mette en place une sorte de grand tribunal qui traiterait des actes barbares et racistes envers les africains à travers le monde. Les États devraient être condamné pour avoir alimenter le racisme pour pouvoir exploiter ces drames lors d’élection. Ne peut-on pas considérer également cela comme étant un crime contre l’humanité ? 

2. la vie d’un français est-elle égale à celle d’un Africain ?

Le parquet de Paris a annoncé, ce mercredi 3 août, l'ouverture d'une enquête après la mort d'un Français tué par balle en Côte d'Ivoire à la mi-juillet. "Une enquête a été ouverte du chef homicide involontaire. Les investigations ont été confiées à l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP)", a déclaré le parquet. 

Selon plusieurs sources, les faits se sont déroulés dans la nuit du 17 au 18 juillet dernier dans la ville d'Abidjan. Accompagné d'un ami après un dîner, l'individu de 31 ans a été abattu par deux hommes alors qu'il descendait de son véhicule. L'ami de la victime n'a pas été touché par les tirs. 

Les meurtriers ont ensuite pris la fuite, dérobant le téléphone et l'argent de la victime. Plusieurs éléments de l'enquête restent encore flous. "L'enquête devra préciser le déroulé des faits", précise une source proche du dossier.  

La justice ivoirienne aurait aussi ouvert une enquête. Et une demande d'entraide pénale internationale aurait été transmise à la Côte d'Ivoire. Selon les informations du quotidien Le Télégramme, la victime, originaire de Bretagne, habitait la Côte d'Ivoire depuis 2018 et travaillait pour Bouygues Construction sur le chantier du métro d'Abidjan. 

Pour l’instant les informations sont encore floues concernant ce français donc on va suivre l’affaire de près. Par contre, et pour la énième fois, par contre, ce qui a attiré notre attention, et ce n’est pas un fait nouveau, c’est bien la couverture médiatique. Un français meurt en Afrique et tout de suite les médias français saute sur l’occasion. Par contre et toujours en Côte d’Ivoire, ce sont des milliers d’ivoirien qui ont été tué par les militaires français, notamment lors de la crise en 2011. Mais plus récemment par exemple, en avril 2022, un jeune gardien de bœufs a été tué des suites d’une explosion, dans la zone de Boni-Andokro (Toumodi, centre), abritant le camp militaire ivoirien de Lomo-Nord, où des militaires français du 43e BIMa menaient une campagne de tirs. 

Le décès est survenu dans la zone de tirs de Toumodi, précisent les forces françaises en Côte d’Ivoire. Il s'agit d’"un jeune gardien de bœufs et de son troupeau (une soixantaine de bœufs) dans la zone de Boni-Andokro (camp de Lomo-Nord), des suites d’une explosion". 

Une enquête judiciaire a été ouverte le 20 avril, indique l'état-major des armées des forces françaises en Côte d'Ivoire, annonçant que "toutes les activités militaires ont été suspendues dans la zone afin que les enquêteurs ivoiriens puissent mener à bien leur investigation".  

Des autorités militaires sont également sur place pour appuyer les autorités judiciaires ivoiriennes, renseigne l'armée française, dans un communiqué. La levée du corps et la mise en terre du jeune répondant au nom de Dourcy Barry, ont eu lieu ce jeudi. 

L'inhumation s'est tenue en présence de la famille du défunt, de Mme la sous-préfète d’Abigui, et d’une délégation des Forces françaises en Côte d'Ivoire (FFCI). L’Imam en mission aux FFCI a également participé à la prière des morts, poursuit le texte.  

Il est en outre annoncé une enquête française qui sera menée auprès des forces militaires qui étaient présentes lors de la campagne de tirs. Une info qui est quasi passée à la trappe. Personne n’en a entendu parler. Ce qui veut dire effectivement, qu’il y a très souvent des africains qui se font assassiner par des militaires français sans que les médias occidentaux ne couvrent l’information, sans une condamnation de la part des défenseurs des droit de l’homme à travers le monde, et surtout, on ne voit jamais aucune sanction qui ne tombe sur les États occidentaux dont le racisme ne fait qu’augmenter à cause des oligarques et des médias propagandistes qui ne font qu’alimenter les divisions au sein des populations. En bref, c’est à l’Afrique d’exprimer son indignation au monde face à ce genre de crime et personne d’autre ! 

3. L’armée anti-panafricaniste de la CEDEAO et de Paris 

«Je peux vous dire aussi qu’il est déjà sur la table de la CEDEAO la création d’une force anti-putsch….Nous sommes au 21ème siècle. Le coup d’Etat est inadmissible et inacceptable …. Non !… C’est le peuple qui a le droit de sanctionner les dirigeants…», a souligné le Président de la République de Guinée-Bissau, Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etats et de gouvernements de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Umaro Sissoco Embalo. C’était le 28 juillet dernier. Le Général Umaro Sissoco Embalo n’a pas donné plus de détails sur cette force anti-putsch qui sera le bras armé de l’organisation sous-régionale pour empêcher la conquête du pouvoir par la force. La fin d’une certaine flexibilité et d’une clémence de la CEDEAO à l’égard des auteurs des coups d’Etat militaires ? 

Dans une sous-région tourmentée par des coups de force militaires qui n’arrangent pas toujours les pays occidentaux, la création d’une telle force est devenue une nécessité pour eux, voire un passage obligé avant même le problème du terrorisme. Pour qu’une telle force puisse atteindre ses objectifs, il faut que les membres de la CEDEAO soient en première ligne dans son financement. Dans une certaine mesure, l’Union africaine (UA) peut apporter un appui conséquent dans la constitution et le financement de cette armée sous-régionale dont la création serait “dissuasive”. Étant la première armée de la sous-région, le Nigéria doit accepter d’assumer pleinement et efficacement son rôle de leader dans le pilotage de cette force malgré les nombreux problèmes d’insécurité qui déstabilisent le pays depuis des années. 
Les coups d’Etat militaires constituent des reculs majeurs pour certains pays d’Afrique de l’Ouest. Une région où des peuples à travers des choix dans les urnes ont prouvé qu’il est possible d’aller à une alternance pacifique du pouvoir mais au bénéfice de pays tiers comme la France.  

Toutefois la mise en œuvre de l’initiative de l’actuel président en exercice de la Cédéao doit tenir compte des conditions dans lesquelles surviennent ces coups de force condamnés par les textes communautaires. Cette force empêchera-t-elle les chefs d’Etats qui font fi du fait qu’ils détiennent pour certains leur légitimité des pays occidentaux et donc leur légalité à exercer le pouvoir en son nom, de se permettre tous les abus contre ce même peuple avec une Communauté internationale qui ferme les yeux. 

L’initiative serait donc lancée par la France et les États-Unis afin qu’elle puisse garantir que les pays d’Afrique de l’ouest ne suivent pas la voie du souverainisme. Mais cela, de la poche des africains. Donc encore une fois, ce serait encore aux pays d’Afrique de se retrouver à financer un projet alors qu’ils ont besoin de s’allier pour combattre ensemble le terrorisme, qui pour rappel, a été importé et financé par les Occidentaux sur le continent. Les armées africaines doivent s’unir pour éradiquer le terrorisme une bonne fois pour toute et non pour rassurer les Occidentaux ou encore pour servir leurs intérêts. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV