Le Secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a mis en garde, mercredi, contre « une guerre » si le Liban n’obtenait pas ses droits sur le gaz et le pétrole en Méditerranée, notant que son mouvement est capable d’« empêcher » Israël d’extraire du gaz.
C’est ce qui ressort du discours télévisé de Nasrallah diffusé par les médias locaux, dans lequel il a déclaré : « La résistance (Hezbollah) est un atout pour le Liban dans les négociations sur la démarcation des frontières, et elle a la capacité d’empêcher l’ennemi israélien d’extraire du gaz et du pétrole. »
Nasrallah a déclaré : « Si le but est d’empêcher le Liban d’extraire du pétrole et du gaz, personne ne pourra extraire du gaz et du pétrole ou le vendre (...), et ce quelles qu’en soient les conséquences », considérant que « la guerre est beaucoup plus honorable que le prolongement de l’effondrement économique. »
Il a souligné que « l’extraction du pétrole et du gaz assurera des milliards de dollars à l’État libanais, et c’est le seul moyen (économique et financier) de sauver le pays. »
Nasrallah a indiqué que « ces deux mois constituent l’occasion en or dont dispose son pays », expliquant que le Liban « peut empêcher l’ennemi israélien d’extraire du gaz et de le vendre à l’Europe, qui en a besoin en raison de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. »
Ghada Houbballah, géopoliticienne à l’Université islamique du Liban, et Ayssar Midani, analyste franco-syrienne des questions internationales, s’expriment sur le sujet.