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Chine, importation pétrolière iranienne en hausse

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L'Iran s'apprête à rejoindre le marché mondial du pétrole. (Photo d'Archives)

Les exportations de pétrole brut de l'Iran ont bondi à une moyenne de 961 000 barils par jour entre le 1er juin et le 19 juin, selon les données de la société d'analyse du commerce pétrolier maritime Petro-Logistics.

À titre de comparaison, les exportations moyennes de pétrole brut en provenance de l'Iran se sont élevées à 461 000 bpj du 1er juin et le 19 juin, affirment les données de Petro-Logistics.

Malgré l'impasse diplomatique sur l'accord nucléaire, l'Iran se prépare à rejoindre le marché mondial du pétrole, stimulant sa production du pétrole, ainsi que ses exportations vers l’un de ses principaux marchés, la Chine.

La Chine est le principal débouché des exportations de pétrole brut iranien depuis que les États-Unis ont réimposé les sanctions à l'industrie pétrolière de la République islamique en 2018, lorsque l’ex-président américain, Donald Trump, a retiré Washington de l’accord sur le nucléaire iranien.

La Chine n'a jamais cessé d'importer du brut iranien depuis 2018, et même l'Administration générale des douanes chinoises a officiellement annoncé plus tôt cette semaine que la Chine avait importé du brut iranien en mai dernier.

Les exportations de pétrole de l'Iran vers la Chine se sont élevées à 961 000 barils ce mois-ci, contre environ 700 000 barils par jour avant les sanctions. En d'autres termes, la commercialisation du pétrole iranien par le nouveau gouvernement iranien a entraîné une augmentation de l’exportation de pétrole iranien vers la Chine, atteignant un niveau plus élevé que celui avant les sanctions.

Selon un rapport de Reuters, la Chine a intensifié son achat de pétrole à la Russie, à l'Iran et au Venezuela, ayant réduit ses approvisionnements en provenance d'Afrique de l'Ouest et du Brésil.

Par ailleurs, le rapport mensuel de l'OPEP a rejeté la prise de contrôle par la Russie du marché pétrolier iranien et signalé une tendance à la hausse de la production pétrolière iranienne par rapport à avant la guerre en Ukraine.

C’est dans ce contexte que les dirigeants du groupe BRICS, y compris les économies émergentes (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ont souligné dans un communiqué la nécessité d'une solution politique et diplomatique à l’accord sur nucléaire iranien.

Lors d'une conversation téléphonique, les ministres des Affaires étrangères de l'Iran et de la Chine ont discuté de l'évolution des relations bilatérales ainsi que de certaines questions régionales et internationales d'intérêt commun, notamment les pourparlers sur la levée des sanctions contre l’Iran  à Vienne.

Hossein Amir-Abdollahian a remercié la Chine d'avoir invité le président iranien à assister au prochain sommet du groupe BRICS. Il a salué l'initiative de la Chine pour le développement et la sécurité mondiale.

Le ministre iranien des Affaires étrangères a exprimé l'espoir que la présidence chinoise des BRICS renforcerait encore la coopération multilatérale.

M. Amir-Abdollahian a déclaré que les pourparlers entre les responsables des deux pays constituaient une plate-forme appropriée pour des consultations sur l'expansion des relations entre Téhéran et Pékin.

Le plus haut diplomate iranien a également évoqué les pourparlers sur la levée des sanctions à Vienne et décrit la résolution politiquement motivée contre l'Iran par l'Agence internationale de l'énergie atomique comme non constructive. Il a souligné que la République islamique d'Iran est de bonne foi et prête à conclure un accord durable qui préserverait les intérêts du peuple iranien.

Le ministre chinois des Affaires étrangères et conseiller d'État, Wang Yi, a pour sa part salué la participation du président Ebrahim Raïssi au sommet des BRICS, affirmant que les pourparlers visent à attirer l'attention sur les marchés émergents et la solidarité économique entre les pays en développement.

Wang Yi a une fois de plus réaffirmé le soutien de la Chine à la poursuite des pourparlers de Vienne et déclaré que la résolution politique de l'AIEA contre l'Iran avait provoqué des tensions. Il a exprimé l'espoir que la diplomatie et le dialogue aboutiront à un accord lors des pourparlers de Vienne.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV