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Zoom Afrique du 14 juin 2022

Zoom Afrique du 14 juin 2022

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Actualité en Afrique :

  • Guinée : Mamadi Doumbouya abroge deux décrets d’Alpha Condé
  • Côte d’Ivoire : Ouattara alerte sur le risque de pénurie de blé en Afrique
  • Sénégal : l’expertise indienne sollicitée pour accompagner le développement du transport ferroviaire

  • Le Cameroun et la RCA s’accordent sur la sécurité transfrontalière

Analyses de la rédaction :

1. RDC/Rwanda : les combats s’intensifient ! 

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) continuent de pourchasser les rebelles du M23 en profondeur de Bunagana dans le groupement de Jomba, territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Jusqu’à 8h locales ce lundi 13 juin, l’armée a annoncé avoir encore le contrôle de Bunagana, cité frontalière avec l’Ouganda. Plusieurs habitants de Bunagana se sont cependant déplacés en Ouganda depuis dimanche matin lorsque l’ennemi tentait de prendre Bunagana. 

« Il est évident que la popularité a vidé Bunagana, ce qui est un réflexe tout à fait normal lorsque les balles crépitent, mais je vous rassure que Bunagana est sous contrôle des Forces armées de la République démocratique du Congo », confirme le lieutenant-colonel Njike Kaiko Guillaume, porte-parole du secteur opérationnel Nord-Kivu Sokola2. 

Et d’ajouter : 

« Les Rwandais et leurs alliés du M23 ne respectent pas le droit international humanitaire. Ils larguent tous des bombes même sur la population civile, en plein centre de Bunagana donc il est très important que notre population se mette à l’abri. Mais qu’à cela ne tienne, la situation reste sous contrôle de l’armée loyaliste à Bunagana ». 

Les FARDC ont déjoué dimanche les attaques contre leurs positions par les M23 et leurs alliés, les rwandais. Les rebelles ont tenté d’attaquer les positions de Kigega 1 et Kigega 2, en profondeur de Bunagana. Ils ont également tenté de couper la liaison entre les FARDC sur la route Rutshuru-Bunagana à l’endroit appelé communément Premidis. 

« Les FARDC se sont comportés professionnellement en déjouant cette tentative de coupure de liaison, mais ont aussi repoussé l’ennemi des positions de Bigega 1 et Bigega 2. L’ennemi s’est replié vers Chanzu et Runyonyi où il continue à subir la pression des FARDC », a dit le colonel Njike. 

Plusieurs habitants de Bunagana ayant fui les affrontements repris dimanche, entre les FARDC et les rebelles du M23, se retrouvent de l’autre côté de la frontière en Ouganda. Les animateurs de l’administration publique locale ont également traversé la frontière. La situation est restée confuse toute la journée dans la cité de Bunagana. Difficile de préciser qui l’occupe. Mais la population a vidé la cité. 

Jusqu’en début de la soirée, les réfugiés congolais se trouvaient toujours dans la zone neutre entre la RDC et l’Ouganda.   

Les autorités ougandaises ont mis à la disposition des Congolais des camions devant les acheminer dans un camp des réfugiés, mais nombreux ont refusé pour l’instant d’être acheminés préférant rester dans la zone neutre pour observer l’évolution de la situation à Bunagana.  

« Seulement quelques habitants retournent, soit pour récupérer des effets, mais nombreux hésitent encore. Les habitants ont refusé de monter dans les véhicules pouvant les amener dans un camp de réfugiés. Ils préfèrent rester dans la zone neutre. Je suis déjà rentré à Bunagana, mais la situation est volatile. Je ne sais pas où est-ce que je vais dormir et je n’ai rien à mettre sous la dent », témoigne un autre congolais qui est retourné à Bunagana en début d’après-midi de ce lundi.  

L’armée congolaise a accusé dimanche le Rwanda d’avoir soutenu les rebelles du M23 pour mener de nouvelles attaques dimanche dans l’est de la République démocratique du Congo, où de violents combats se poursuivaient en soirée. 

L’offensive a visé la ville de Bunagana, ex-fief de ce mouvement rebelle repris par l’armée congolaise en 2013, et d’autres localités dans la province du Nord-Kivu, à la frontière avec l’Ouganda. 

Dans un communiqué, l’armée congolaise a accusé « les terroristes du M23 soutenus par l’artillerie et les militaires de l’armée rwandaise » d’avoir attaqué ses positions près de Bunagana. 

« L’objectif poursuivi par le Rwanda est d’occuper Bunagana pour non seulement asphyxier la ville de Goma (chef-lieu du Nord-Kivu, ndlr), mais aussi faire pression sur le gouvernement » congolais, a affirmé dans le communiqué le général Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur militaire de la province, placée en état de siège par les autorités de Kinshasa. 

Les assaillants ont été « mis en déroute » après avoir perdu plusieurs des leurs, a-t-il assuré. Un soldat congolais a également été tué. 

Plusieurs sources locales et militaires ont fait état de combats se poursuivant aux abords de Bunagana dans la soirée. 

Un officier a déclaré sous couvert d’anonymat que les soldats congolais étaient en train de repousser les rebelles dimanche après-midi et que les combats se poursuivaient. 

Le porte-parole du M23, Willy Ngoma, a confirmé que de « très violents » combats continuaient tout près de la ville, accusant la force de l’ONU, la Monusco, d’avoir « piloné » les positions rebelles à trois reprises.  

Selon Damien Sebusanane, responsable d’une association locale de la société civile, la majeure partie de la population a fui le centre de la Bunagana, important point de passage pour les marchandises entre le Congo et l’Ouganda. 

L’armée a réussi dans la journée « à déloger l’ennemi et a capturé certains d’entre eux », a-t-il dit dimanche soir. Mais « la situation est très compliquée », a-t-il ajouté, faisant état d’une attaque à Kavange, à seulement trois kilomètres de Bunagana. 

2. Le Mali opposé à l’intervention de Barkhane sur son territoire

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Abdoulaye Diop a prononcé un discours ce lundi 13 juin, au siège des Nations Unies, à l’occasion de l’examen par le Conseil de sécurité du rapport du Secrétaire général de l’ONU sur la situation au Mali. Ce fut l’occasion pour lui de s’opposer, au nom du gouvernement du Mali, à l’intervention des forces françaises sur le sol malien. 
Les observations du Mali sur le rapport de la Minusma 

« Je voudrais commencer par dire que le Gouvernement du Mali est surpris que le rapport relève que les mouvements signataires ont dénoncé l’enrôlement de 2000 nouveaux éléments devant être déployés dans les régions du nord dans le cadre du recrutement spécial. Le Gouvernement n’a reçu aucune plainte d’un quelconque groupe dans ce sens », a déploré le ministre. Pourtant, selon lui, le recrutement spécial initié par l’État-major général vise les éléments des groupes d’autodéfense ainsi que la récupération des armes. « En aucune manière, ce recrutement ne saurait interférer avec le processus de Désarmement, démobilisation et réintégration/réinsertion de l’Accord (DDR), qui concerne les combattants des mouvements signataires de l’Accord, déjà enregistrés dans la base de données de la Commission nationale DDR », précise le chef de la diplomatie malienne qui ajoute que de sa signature à nos jours, la mise en œuvre de l’Accord a connu des avancées notoires qui ont été accomplies notamment sur le plan politique, sécuritaire, du développement, de la justice et de la réconciliation. Pour Diop, les recommandations des Assises nationales de la refondation de décembre 2021 participent de l’engagement du Gouvernement dans la mise en œuvre de l’Accord, notamment celles relatives à l’élaboration d’une nouvelle constitution, pour instituer, entre autres, le sénat, et l’accélération du processus de décentralisation et de déconcentration de l’État. 

Cette tribune a été l’occasion pour le ministre Diop de déclarer que « sur la situation sécuritaire, le Gouvernement indique qu’avec la montée en puissance des forces armées maliennes (FAMa), des résultats probants ont été enregistrés sur le terrain, notamment : la neutralisation d’importants membres de Katibats terroristes, la récupération des matériels, la libération des localités du joug des terroristes, la destruction des sanctuaires terroristes et le retour de populations déplacées ». 

Concernant le renouvellement du mandat de la Minusma, le Mali a fait des observations. Pour Diop, il est « essentiel que le mandat soit centré sur la protection des populations civiles et l’appui au rétablissement de l’autorité de l’État sur l’ensemble de son territoire ». Le Mali trouve indispensable de mieux définir et articuler la notion de protection des civils dans un contexte de guerre asymétrique. Aussi, recommande-t-il de clarifier contre qui on veut protéger les populations. « Dans ce contexte, le mandat de la Minusma doit obligatoirement prendre en compte la montée en puissance des forces de défense et de sécurité du Mali, qui sont désormais en première ligne face aux groupes terroristes », a indiqué le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. 

Durant ce nouveau mandat de la Minusma, le Mali pose des conditions : l’interdiction de l’intervention de Barkhane son territoire. « De même, dans le cadre du renouvellement sus-évoqué du mandat de la Minusma et la demande d’appui aérien de Barkhane, le Gouvernement du Mali exprime son opposition ferme à l’intervention sur son territoire de la force française Barkhane, après la décision unilatérale de retrait de ladite force et la dénonciation par le Mali des Accords de défense avec la France. Nous en appelons au respect de la souveraineté du Mali et des décisions prises par les autorités maliennes à cet égard », a déclaré le ministre Abdoulaye Diop. 

Il a également souligné la nécessité d’une meilleure coordination des actions de la Minusma avec l’État malien de manière à assurer une pleine efficacité dans l’accomplissement de son futur mandat. « Le Gouvernement du Mali souligne également la nécessité pour la Minusma de travailler étroitement et véritablement avec les autorités et les parties prenantes maliennes pour aider le Mali à protéger ses populations civiles et à restaurer son autorité sur l’ensemble de son territoire », précise Diop. Le gouvernement du Mali a aussi démenti les restrictions sur la Minusma. « Sur les allégations de restrictions imposées à la Minusma, il est à préciser que le Gouvernement malien n’a pris aucune mesure restrictive visant particulièrement la Minusma. La mise en place de mesures de restriction temporaire sur une partie de l’espace aérien national, qui est une décision souveraine, vise un double objectif », a déclaré le ministre Abdoulaye Diop. Le premier, c’est de protéger les forces maliennes engagées dans une nouvelle posture dynamique et offensive pour reprendre l’initiative et réduire la capacité de nuisance des groupes terroristes sur les populations maliennes. 

Le deuxième objectif est, dit-il, de maîtriser les risques pour le trafic aérien, liés à l’utilisation intensive de la troisième dimension par les forces maliennes, notamment avec des vols d’aéronefs militaires, y compris sans pilote, et des tirs d’artillerie fréquents. Il affirme que la sécurité et la sûreté des usagers de l’espace aérien malien constituent une responsabilité régalienne de l’État. « Il est à noter que tous les vols demandés par la Minusma sont autorisés dès lors que la coordination nécessaire est faite, que les risques à la circulation aérienne sont maîtrisés, et que cela n’interfère pas de manière négative avec les opérations militaires en cours », a affirmé le ministre Diop. 

En ce qui concerne le retour à l’ordre constitutionnel, le ministre Diop a rappelé les efforts du gouvernement malien. 

Par ailleurs, le ministre Abdoulaye Diop a attiré l’attention du Conseil sur les risques de politisation et d’instrumentalisation des droits de l’Homme aux fins d’agendas cachés et sur la multiplicité des mécanismes des droits de l’Homme et leurs poids croissants sur le fonctionnement de l’Administration malienne, dont les cadres doivent répondre à leurs sollicitations nombreuses, simultanées et souvent pas coordonnées, au moment où les populations ont le plus besoin de leurs services. 

La rencontre d’hier a été également l’occasion de rejeter les allégations de violations des droits de l’Homme au Mali. « Pour clore ce chapitre des droits de l’Homme, je tiens à rappeler que le Gouvernement du Mali a rejeté certaines allégations de violation et d’atteinte aux droits de l’Homme attribués aux Forces de défense et de sécurité maliennes, dans la dernière note trimestrielle de la Minusma », a laissé entendre le ministre Diop qui précise qu’à l’issue d’enquêtes minutieuses, « nous nous sommes rendu compte que ces allégations sont tendancieuses, non recoupées, rapportées selon des témoignages non contradictoires et ne s’appuyant sur aucune preuve tangible. Je saisis cette occasion pour rejeter totalement la fausse impression que cette note trimestrielle de la Minusma donne et selon laquelle les violences exercées par les Forces maliennes ciblent des personnes appartenant à certaines communautés ethniques. “D’évidence, ces allégations ont pour objectif de ternir l’image des Forces armées maliennes et de les discréditer vis-à-vis des populations et de la communauté internationale”, déplore Diop. 

Sur le retrait du Mali du G5 Sahel, Diop a été on ne peut plus clair : “Je voudrais leur rappeler qu’il s’agit là d’une décision souveraine du Mali, en réponse aux violations des traités fondateurs de l’organisation, à la politique de deux poids deux mesures et aux ingérences extérieures hostiles à l’égard d’un État membre fondateur”. Selon lui, le retrait du Mali a été formellement notifié aux instances du G5 Sahel. 

3. Mali : Barkhane a renforcé les terroristes avant son départ de Ménaka !

Les militaires français ont cédé le lundi 13 juin 2022 à l’Armée malienne, la base de Menaka, une localité située dans le nord-est du pays, selon des médias. Cette position militaire en vue de lutter contre les groupes armés terroristes était occupée par la Force Barkhane. 

Il faut noter que des contingents de la force européenne Takuba étaient aussi installés dans cette même ville de Ménaka. 

C’est au total “plusieurs centaines de militaires, dont des forces spéciales” qui font leurs bagages pour le Niger. 

Ce retrait de la force Barkhane s’inscrit dans la réarticulation des forces françaises et européennes vers le Niger. Le vaste redéploiement de l’Armée française et européenne doit prendre fin en principe cet été, selon ce qui avait été annoncé par le président français, Emmanuel Macron. 

Cela dit, ce ne sera plus une affaire de charnière attribuée aux Forces armées maliennes qui sera à l’ordre du jour des militaires occidentaux, mais bien des attaques terroristes. En effet, les Occidentaux n’ont pas attendu de vider la base sans avoir mis en place un plan de déstabilisation. Lorsque Barkhane a lâché la base de Gao, les militaires français comptaient sur l’affaire de charnière pour discréditer l’armée malienne. Cette fois-ci, le plan à l’air d’être différent. Ces derniers jours, beaucoup de dirigeants occidentaux parlent de possibles offensifs de la part des groupes terroristes à Ménaka. 

Les pays occidentaux aspirent à garder en Afrique leurs zones d’influence plutôt qu’à résoudre les problèmes de la région, a déclaré lundi l’adjointe du représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU Anna Evstigneeva lors de son intervention à la réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation au Mali. “Certains se battent contre le terrorisme ‘correctement’, à l’aide de prétendus partenaires démocratiques alors que d’autres le font ‘de façon trop cruelle’ en coopérant avec la Russie, a indiqué la diplomate. 

L’Occident tient davantage à garder ses zones d’influence plutôt qu’à aider les Africains à résoudre leurs problèmes. Nous regrettons que les acteurs extérieurs utilisent leurs canaux d’influence dans des structures multilatérales, et notamment dans le cadre du G5 Sahel, afin d’exercer leur pression sur le Mali”, a-t-elle déclaré. 

Selon Mme Evstigneeva, la réaction négative de l’Occident au renforcement de la coopération russo-malienne est une nouvelle manifestation de ses approches néocoloniales et de la politique de deux poids deux mesures pratiquées par les anciennes métropoles. “Nous assistons aux allégations malhonnêtes sur de prétendues représailles des forces maliennes avec la participation d’instructeurs russes menées sur les civils du village de Mourah. Nous assistons également à une campagne de désinformation sur la découverte de fosses communes près de Gossi”, a annoncé Mme Evstigneeva. 

Ce n’est pas la première fois que la Russie critique les Occidentaux pour leur comportement en Afrique. “Le mécontentement [de la France] face à l’attitude des dirigeants maliens de solliciter l’aide de structures extérieures de protection et de sécurité n’est rien d’autre qu’un retour à la pensée coloniale dont les Européens auraient dû se débarrasser depuis longtemps”, a lancé le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov à l’occasion de cette visite effectuée par son homologue malien Abdoulaye Diop. 

D’ailleurs, les offensives terroristes ont déjà commencé 

Ce dimanche 12 juin, aux environs de 3 heures du matin, des individus armés non identifiés ont assassiné le chef de fraction du nom de Mantou Ould Najim de la communauté arabe. La femme de la victime aurait été blessée. Cet acte inhumain s’est déroulé dans un village de Ménaka. 

En d’autres termes, les Occidentaux ont visiblement pris le temps de renforcer les groupes terroristes afin qu’ils attaquent dès le départ de Barkhane de Ménaka. 

Mais l’armée malienne continue toutefois sa lutte contre le terrorisme.  

Après plusieurs attaques terroristes dans les zones de Ménaka qui ont nécessité l’intervention des Forces armées maliennes (FAMa), en collaboration avec la coalition (Gatia/MSA), les autorités militaires ont décidé de renforcer les capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité qui seront basées dans cette région. De ce fait, le dimanche 12 juin 2022, une longue colonne de véhicules militaires et d’armes sophistiquées est entrée dans la ville de Ménaka. 

Comme le dit le Premier ministre Choguel Maiga, dans le domaine de la sécurité, il affirme que même les détracteurs de la transition reconnaissent une forte amélioration dans ce domaine, avec la montée en puissance des Forces de défense et de sécurité. Il reconnaît néanmoins les quelques cas d’attaques isolées de la part des groupes armés terroristes qui cherchent à se reconstituer après des séries de défaites face aux FAMa. Il dira sur le plan de la Gouvernance que l’État a considérablement réduit son train de vie, avec certaines dépenses réduites des ministères jusqu’à hauteur de plus de 70 %. Selon lui, une bonne partie de l’argent économisé dans la réduction a permis d’aider l’armée, augmenter les salaires des fonctionnaires et même tenir face aux sanctions de la Cedeao et de la communauté internationale jusqu’à 6 mois. Ce qui constitue un miracle aux yeux de beaucoup de spécialistes.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV